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Il est important de disposer d'une base de référence scientifique fiable et cohérente sur l'étendue de la dégradation des terres pour pouvoir identifier des priorités et évaluer les conséquences des mesures prises.
Les estimations antérieures de l'étendue mondiale de la dégradation des terres offraient des chiffres différents et souffraient , en général, d'insuffisances liés aux sources d'information utilisées. Il est nécessaire d'instaurer un programme systématique d'évaluation et de surveillance mondiales permettant le développement d'une base de référence scientifiquement fiable et cohérente sur l'état de la désertification.
Les zones sèches se prêtent facilement à l'observation par avions ou satellites tant les nuages y sont rares. Il est important qu'il y ait une continuité dans les observations afin de rendre compte de la grande variabilité d'une année à l'autre dans les conditions des écosystèmes des zones sèches. Combiner le recours à la télédétection par satellite ou à la photographie aérienne avec des observations de terrain peut fournir des données sur la couverture végétale qui sont cohérentes, répétables et d'un bon rapport coût-performance. L'accès à une imagerie par satellite bon marché est donc crucial, particulièrement dans les pays en voie de développement.
Tant les activités humaines que la variabilité du climat influencent la végétation et sa croissance. Une surveillance à long terme est nécessaire pour pouvoir faire la distinction entre ces deux influences. Quantifier de tels impacts requiert une base de référence établie en fonction de laquelle les changements peuvent être évalués. Mais cette comparaison est rendue difficile par les fluctuations annuelles et même décennales.
Afin de mieux comprendre les conséquences de la désertification sur le bien-être humain, nous devons améliorer notre connaissance des interactions entre les facteurs socioéconomiques et l'état des écosystèmes. C'est à l'échelle locale, que les relations peuvent être le plus clairement identifiées et les interactions le plus facilement analysées. Par conséquent, les informations concernant les facteurs socio-économiques liés à la désertification doivent être collectées aux niveaux sous-nationaux. Plus…
Les changements dans les écosystèmes peuvent être graduels jusqu'à ce qu'un certain seuil soit atteint, au-delà duquel des changements brusques ou irréversibles peuvent survenir. Les incertitudes concernant la façon dont interagissent les facteurs biologiques, physiques, sociaux et économiques limitent notre capacité à détecter ces seuils dans les zones sèches et à évaluer les effets réels des politiques adoptées en matière de désertification.
Les gouvernements et la communauté internationale n'ont pas encore exploré de fond en comble l'impact des stratégies de réduction de la pauvreté sur les services fournis par les écosystèmes et la désertification. Pour porter leurs fruits dans le combat contre la désertification, les politiques poursuivies devraient élargir le concept de pauvreté et prendre en compte le rôle des services fournis par les écosystèmes dans les programmes de réduction de la pauvreté.
Le rôle que peuvent avoir les villes des zones sèches dans la désertification n'est pas clair. On ne sait pas dans quelle mesure elles peuvent favoriser la désertification (à travers la surexploitation des services fournis par les écosystèmes des zones sèches) ou soulager certaines pressions pesant sur les régions désertifiées (à travers les perspectives économiques qu'elles peuvent offrir). Plus…
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