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Le troisième domaine prioritaire du cadre de 2010 concerne les cinq menaces principales pour la biodiversité : les espèces exotiques envahissantes, le changement climatique, la charge de nutriments et la pollution, la modification des habitats et la surexploitation. À moins que l’on ne parvienne à atténuer leurs effets, ces menaces mèneront à une perte de biodiversité et affecteront l’intégrité des écosystèmes et les progrès réalisés en matière d’utilisation durable des ressources. Plus en anglais…
La productivité croissante du secteur agricole peut s’expliquer par un certain nombre de facteurs, notamment la disponibilité et l’utilisation d’engrais à l’échelle industrielle. Toutefois, l’azote et le phosphore présents dans ces engrais sont aujourd’hui une source de préoccupation. La libération d’azote réactif d’origine humaine modifie l’équilibre des écosystèmes, principalement là où des espèces à croissance lente prospérant dans des milieux pauvres en azote ne peuvent rivaliser avec des espèces concurrentes à croissance rapide, qui dépendent de fortes teneurs en nutriments. Les prairies des zones tempérées sont particulièrement vulnérables à cet égard. De plus, l’azote soluble peut se frayer un chemin vers les lacs et les milieux côtiers, ce qui accroît leur eutrophisation, la prolifération d’algues et la création de zones dépourvues d’oxygène dans les zones marines côtières. Ces différents impacts entraînent une forte réduction des populations de poissons et d’autres espèces aquatiques.
Depuis 1960, la production industrielle d’azote s’est fortement accélérée. Afin de minimiser les problèmes environnementaux et de continuer à répondre à la demande mondiale en aliments et en fibres, la manière avec laquelle les engrais à base d’azote sont utilisés doit être nettement améliorée. Plus en anglais…
Les espèces exotiques envahissantes peuvent avoir des effets catastrophiques sur les espèces autochtones, provoquant leur extinction et affectant les écosystèmes naturels et cultivés. Ces espèces, qui, depuis le XVIIe siècle, ont contribué à l’extinction de 40 % des espèces animales dont la cause d’extinction est connue, menacent aujourd’hui 80 % des espèces locales dans une région d’Afrique du Sud. Depuis peu, le rythme auquel les espèces exotiques ont été introduites s’est sensiblement accru, tout comme les risques qu’elles représentent, en raison d’une croissance rapide de la population et des activités humaines affectant l’environnement. Par ailleurs, la probabilité de voir ces espèces proliférer est plus forte, en raison de l’accroissement des voyages, des échanges commerciaux et du tourisme.
L’introduction d’espèces exotiques en milieu marin s’explique principalement par les organismes s’accrochant aux coques des bateaux et les bateaux rejetant leurs eaux de ballast (réservoir servant de lest). Sur les 150 espèces récemment introduites dans les Grands Lacs d’Amérique du Nord, 75 % proviennent de la mer Baltique et ont voyagé via en des voies de navigations très fréquentées. Pour pouvoir efficacement faire connaître les défis posés par les espèces exotiques envahissantes, la mise au point d’une méthode de quantification de la menace que représentent ces espèces est nécessaire. Cette méthode permettra ensuite de développer un indicateur cohérent des effets de ces menaces sur la diversité biologique. Plus en anglais…
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