Les cultures génétiquement modifiées et les enzymes issus de micro-organismes génétiquement modifiés sont largement utilisés dans les aliments pour animaux. Les « aliments composés » sont principalement utilisés pour les volailles, les porcs et les vaches laitières et contiennent toute une gamme d’ingrédients tels que le maïs et d'autres céréales ainsi que des oléagineux tels que le soja et le colza. Actuellement, une part importante du soja, du colza et du maïs produits est génétiquement modifiée.
Dans de nombreux pays, des études d’évaluation de la sécurité alimentaire ont comparé les nouveaux aliments génétiquement modifiés pour animaux avec leurs homologues conventionnels. Ces comparaisons abordent notamment la composition nutritionnelle des aliments et leurs effets sur les animaux qui s'en nourrissent, de même que sur les humains qui consomment le produit d'origine animale ainsi obtenu.
Les études se sont également penchées sur le sort de l’ADN modifié dans le système digestif de l’animal. Les résultats indiquent que tant l’ADN que les protéines modifiés se décomposent rapidement dans le système digestif. Par ailleurs, aucun effet néfaste n’a été signalé, que ce soit sur la croissance, le poids, la conversion des aliments, la composition en nutriments, ou encore sur la production de lait de l’animal. Un examen de la FAO a conclu qu'un transfert de gènes de plantes génétiquement modifiées à des bactéries pathogènes est extrêmement improbable. Néanmoins, il recommande de ne pas utiliser dans les plantes génétiquement modifiées des gènes qui déterminent la résistance à des antibiotiques essentiels pour traiter les infections humaines. Plus…
En 2004, aucun animal génétiquement modifié n’a encore été utilisé en agriculture commerciale où que ce soit dans le monde. Néanmoins, on étudie la possibilité de transférer des caractères transgéniques dans plusieurs espèces d’élevage et espèces aquatiques.
Les rapports abordant ces problèmes environnementaux potentiels préconisent que les animaux génétiquement modifiés soient évalués en les comparant avec leurs équivalents conventionnels.
Les répercussions négatives sur l'environnement causées par des animaux génétiquement modifiés échappés dans la nature sont moins probables dans le cas d’animaux d'élevage que dans le cas des poissons. Cela est dû au fait que la plupart des espèces d’animaux d'élevage n'ont plus de parents sauvages proches et que la reproduction des animaux d'élevage se fait généralement au sein de troupeaux encadrés.
L’utilisation d’animaux transgéniques pourrait également avoir des répercussions sur l'environnement à travers des changements dans les animaux eux-mêmes ou dans les pratiques d'élevage qui leur sont associées. Les modifications transgéniques pourraient par exemple réduire la quantité d’excréments et d'émissions de méthane produite par les animaux d'élevage et les espèces d'aquaculture. En outre, elles pourraient accroître leur résistance aux maladies, favorisant ainsi une baisse de l'utilisation d'antibiotiques. Toutefois, certaines modifications génétiques pourraient aboutir à une intensification de la production animale qui s'accompagnerait d'une augmentations de la pollution. La question de la nocivité pour l'environnement est donc considérée comme étant moins une question de technologie proprement dite qu'une question de capacité de gestion de cette technologie.
L'un des facteurs supplémentaires à prendre en compte par rapport aux biotechnologies appliquées aux espèces d’élevage est l'effet possible sur le bien-être des animaux. À l'heure actuelle, la production d'animaux transgéniques et clonés est extrêmement difficile. En effet, elle présente une mortalité élevée au premier stade du développement embryonnaire et un taux de réussite de seulement 1 à 3 %. De plus, chez les animaux transgéniques nés, les gènes insérés peuvent ne pas fonctionner comme prévu, aboutissant souvent à des anomalies anatomiques, physiologiques et comportementales.
C’est pourquoi, outre les considérations économiques, les biotechnologies appliquées aux espèces d’élevage doivent prendre en compte les répercussions possibles sur l’environnement ou sur le bien-être des animaux. Plus…
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