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La désertification est liée à la perte de biodiversité et contribue au changement climatique global en diminuant la capacité de séquestration du carbone, et en augmentant l’albédo de la surface terrestre.
La diversité biologique est impliquée dans la plupart des services fournis par les écosystèmes des zones sèches, et la désertification a sur elle un impact négatif. Plus important, la végétation et la diversité de sa structure physique sont déterminantes pour la préservation des sols et pour la régulation de l’infiltration des eaux de pluie, du ruissellement de surface et du climat local. Les diverses espèces végétales produisent des éléments de litière physiquement et chimiquement différents et, de concert avec une communauté de micro- et de macro-décomposeurs très diverse, contribuent à la formation du sol et au cycle des nutriments. La diversité des espèces végétales est une bonne chose pour le bétail et pour la faune sauvage. Toutes les plantes participent à la production primaire qui, d’une part, fournit nourriture, fibres et bois de chauffage et, d’autre part, séquestre du carbone, ce qui régularise le climat de la planète. Une exploitation excessive de la végétation entraîne une perte de production primaire, donc une diminution de la séquestration de carbone. C’est la perturbation de services interconnectés, produits par la biodiversité végétale des zones sèches, qui est le déclencheur principal de la désertification dans ses diverses manifestations, y compris la disparition d’habitats pour la biodiversité (C22.2.5, C4.1). (Voir Figure 6.1)
La désertification affecte le réchauffement planétaire à travers la perte de végétation et l’érosion des sols. Les sols des zones sèches contiennent plus d’un quart de toutes les réserves mondiales de carbone organique, ainsi que pratiquement tout le carbone inorganique. La désertification, si elle n’est pas freinée, peut libérer une part majeure de ce carbone dans l’atmosphère, provoquant une rétroaction significative sur le système climatique mondial. On estime que 300 millions de tonnes de carbone sont relâchées chaque année par les zones sèches dans l’atmosphère suite à la désertification (environ 4 % du total des émissions mondiales, toutes origines confondues) (certitude moyenne) (C22.5.3, C12.2.4).
The effect of global climate change on desertification is complex and not sufficiently understood. L’impact du réchauffement climatique sur la désertification est complexe et n’est pas suffisamment compris. Le changement climatique peut affecter négativement la biodiversité et aggraver la désertification à cause d’une augmentation de l’évapotranspiration mondiale et d’une réduction probable des précipitations dans les zones sèches (même si elles pourraient augmenter au niveau mondial). Cependant, comme le dioxyde de carbone est également une des principales ressources permettant aux plantes de pousser, l’efficacité d’utilisation de l’eau s’améliorera significativement chez les espèces des zones sèches qui peuvent répondre favorablement à l’augmentation du CO2. Ces réactions face à l’augmentation du dioxyde de carbone et des températures, qui varient selon les plantes vivant dans les zones sèches, peuvent entraîner des changements dans la composition et la taille des populations de certaines espèces végétales. Dès lors, bien que le changement climatique puisse augmenter l’aridité et le risque de désertification de nombreuses régions (certitude moyenne), les conséquences de la diminution de la biodiversité sur les services des écosystèmes – et donc sur la désertification –, sont difficiles à prédire (C22.5.3).
A cause de politiques et de problématiques fortement interconnectées entre la désertification, la perte de biodiversité et le changement climatique, une mise en oeuvre conjointe de la CCD, de la Convention sur la diversité biologique et de la Convention cadre sur le changement climatique peut présenter de nombreux avantages. Les méthodes de gestion environnementale pour lutter contre la désertification, préserver la biodiversité et enrayer le changement climatique sont liées de plusieurs manières. Habituellement, ces questions sont traitées séparément par différentes conventions et forums politiques, lesquels sont négociés et mis en oeuvre indépendamment les uns des autres, souvent par différents départements ou agences au sein des gouvernements nationaux. Une mise en oeuvre conjointe de ces mesures ainsi qu’un renforcement accru des collaborations actuelles peuvent augmenter les synergies et l’efficacité (R13.2, R15.3.3).
Source & ©:
EM
Chapitre 6, p.17-18
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