En 2006, environ un demi-million de nouveaux cas de tuberculose multirésistante sont apparus dans le monde. Selon les estimations, la Chine et l’Inde représenteraient 50% de l’ensemble des cas et la Fédération de Russie 7%.
Au niveau mondial, la tuberculose multirésistante représente 4,6% de tous les cas de tuberculose. Cependant, dans certaines régions de l’ex-Union soviétique, cette proportion dépasse les 35%. Dans ces pays, les patients présentent des formes de tuberculose résistantes à une large gamme de médicaments. Les taux de tuberculose ultrarésistante y sont les plus élevés au monde.
La Chine a la deuxième plus importante proportion de tuberculoses multirésistantes parmi les cas de tuberculose. Cependant, en chiffres absolus, c’est elle qui compte le plus grand nombre de cas de tuberculose multirésistante au monde. La grande proportion de tuberculose résistante aux médicaments parmi les nouveaux cas en Chine suggère un niveau inquiétant de transmission des formes de tuberculose résistantes aux médicaments.
Dans la plupart des pays où les cas de tuberculose sont relativement peu fréquents, tant les nombres absolus de cas de tuberculose résistante aux médicaments que les proportions de résistance sont stables. La tendance est bonne à Hong Kong où la tuberculose multirésistante recule plus rapidement que la tuberculose. Au Pérou et en Corée du Sud, si la tuberculose perd du terrain, la tuberculose multirésistante , elle, en gagne. Au Pérou, ce phénomène pourrait s’expliquer par un relâchement du contrôle de la maladie. En Corée du Sud par contre, il pourrait provenir de modifications au niveau des méthodes de surveillance et ne reflèterait donc pas une réelle détérioration de la situation.
Dans les pays baltes, la tuberculose recule et les niveaux de tuberculose multirésistante sont relativement stables. Toutefois, dans certaines zones de la Fédération de Russie, la résistance aux médicaments augmente rapidement, à la fois en chiffres absolus et en termes de proportion par rapport aux nombre total de nouveaux cas de tuberculose. Le contrôle de la tuberculose s’améliore, mais un grand nombre de cas à long terme continuent d’alimenter l’épidémie. Les efforts actuels pour contrôler la maladie devront être accélérés pour produire un quelconque impact sur ce qui apparaît comme une épidémie croissante de tuberculose résistante aux médicaments.
Ce texte est un résumé de: OMS,
La tuberculose ultrarésistante ne peut être traitée qu’à l’aide d’une série de médicaments plus onéreux et dont les effets secondaires sont plus importants que ceux utilisés pour le traitement de la tuberculose multirésistante.
La tuberculose ultrarésistante est répandue, 45 pays en ayant rapporté au moins un cas. Elle représente un problème particulièrement grave dans les pays de l’ex-Union soviétique, où les cas d’ultrarésistance sont très élevés en nombres absolus mais également en termes de proportion par rapport au nombre total de tuberculoses. Les niveaux de résistance aux médicaments de seconde ligne sont également élevés au Japon et en Corée du Sud, et modérés en Afrique du Sud.
Ailleurs en Afrique, les niveaux de tuberculose ultrarésistante semblent faibles. La tuberculose ultrarésistante se déclenche probablement suite à l’utilisation inappropriée de médicaments antituberculeux de seconde ligne, mais ces médicaments ne sont pas encore largement utilisés dans la région.
Afin de comprendre l’ampleur et le modèle de la tuberculose ultrarésistante à travers le monde, tous les pays doivent accroître leurs efforts pour mesurer la résistance aux médicaments antituberculeux de seconde ligne.
Ce texte est un résumé de: OMS,
Il existe un lien étroit entre le VIH et la tuberculose multirésistante. Une des raisons majeures pourrait être environnementale : les personnes sont infectées à la fois par le VIH et par la tuberculose multirésistante dans des endroits où elles sont en contact étroit les unes avec les autres, tels que les établissements de soins sanitaires et les prisons. Améliorer le contrôle des infections dans ces milieux pourrait être essentiel pour réduire le nombre de personnes infectées tant par le VIH que par la tuberculose multirésistante.
La probabilité est grande que les personnes souffrant des deux infections simultanément meurent de tuberculose, à moins qu’elles ne soient rapidement diagnostiquées et traitées. Il s’agit d’un problème important pour les pays ne disposant pas d’installations suffisantes pour réaliser des tests.
Il est fondamental d’élaborer des méthodes pouvant détecter rapidement la tuberculose résistante aux médicaments, tout particulièrement pour les patients séropositifs.
Ce texte est un résumé de: OMS,
Le contrôle de la résistance aux médicaments devrait faire partie intégrante de la surveillance de routine. Cependant, cela nécessite que les cultures et les tests de susceptibilité aux médicaments deviennent la norme pour les diagnostics. Etant donné que de nombreux pays ne disposent pas encore des installations pour effectuer ces tests, les études sont de grande importance pour déterminer l’ampleur du problème de la résistance aux médicaments. La couverture des études et la fiabilité des données augmentent, mais il reste d’importantes lacunes à combler. Par exemple, il est très difficile de déterminer les tendances au sein des pays les plus touchés par la maladie.
Le manque de capacité des laboratoires constitue le principal obstacle. Ainsi, les tests de résistance aux médicaments de seconde ligne ne sont pas possibles dans la plupart des pays et il a été difficile d’intégrer les tests de VIH au sein des soins généraux contre la tuberculose. Les laboratoires de référence supranationaux vont continuer à fournir des tests de résistance tandis que les pays eux-mêmes développent leurs propres installations nationales.
De nouvelles méthodes permettant de détecter et de contrôler la tuberculose résistante aux médicaments sont actuellement en cours d’élaboration. Il est en outre nécessaire de réaliser des études spécifiques afin d’aborder des questions telles que celles relatives aux facteurs de risque de contraction de la tuberculose résistante aux médicaments, ou à la façon dont la maladie est se transmet dans différentes populations.
Ce texte est un résumé de: OMS,
Pour tous les pays, la priorité numéro un est de prévenir l’évolution de la tuberculose résistante aux médicaments, mais chacun des cas qui apparaissent doivent bénéficier d’un traitement adéquat.
Dans certains, pays, il faut élaborer des méthodes pour détecter et traiter rapidement les cas de résistance aux médicaments. C’est d’autant plus important dans les pays où les proportions de résistance aux médicaments antituberculeux sont élevées, dans les pays où les nombres absolus de tuberculoses multirésistantes sont importants, ainsi que dans les pays dont la population atteinte de tuberculose est souvent co-infectée par le VIH.
Le besoin en nouveaux médicaments permettant de traiter la tuberculose multirésistante est urgent.
Le contrôle de la tuberculose multirésistante se doit d’être un effort coordonné de la part de tous les pays. Les trois domaines prioritaires sont les suivants : amélioration des mesures de contrôle des infections afin d’éviter toute transmission, accroissement des services d’analyses afin de détecter les cas rapidement, et engagement de la communauté afin de s’assurer que les patients passent les tests adéquats et prennent tous leurs médicaments régulièrement. Enfin le plus important est d’inscrire tous les patients dans un programme de traitement approprié.
Ce texte est un résumé de: OMS,
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