On estime qu’entre 1 et 1,5 millions de personnes dans le monde souffrent de tuberculose multirésistante. En 2006, sur tous les nouveaux cas de tuberculose, un sur vingt était multirésistant. Sur près du demi-million de personnes qui sont tombés malades de la tuberculose multirésistante, 50% provenaient de la Chine et de l’Inde, et 7% de la Fédération de Russie.
Ce texte est un résumé de: OMS,
Les niveaux les plus faibles de résistance aux médicaments sont enregistrés en Europe occidentale et centrale, ensuite en Afrique et dans les Amériques. La Méditerranée orientale et l’Asie du Sud-Est sont modérément touchées, suivies du Pacifique occidental. C’est en Europe orientale que les proportions de résistance aux médicaments sont les plus importantes.
Il existe d’importantes variations au sein des régions de l’OMS, tout particulièrement dans les régions de la Méditerranée orientale, du Pacifique occidental et de l’Europe. Par exemple, les cas de tuberculose résistante aux médicaments sont beaucoup moins fréquents en Europe occidentale et en Europe centrale qu’en Europe orientale. Dans toutes les régions, il existe des pays où les résultats sont fortement différents de la moyenne.
Les données relatives à l’évolution des cas de tuberculose et de résistance aux médicaments indiquent diverses tendances. Ainsi, la proportion de tuberculoses multirésistantes parmi tous les nouveaux cas de tuberculose est en nette diminution à Hong Kong, en Chine et aux Etats-Unis, tandis qu’elle semble rester stable en Thaïlande, au Vietnam, dans trois pays baltes et dans de nombreux pays peu touchés par la tuberculose.
En Corée du Sud et au Pérou, les cas de tuberculose diminuent, moins rapidement toutefois qu’auparavant, et le nombre de cas de tuberculose multirésistante augmente. Au Pérou, cette tendance est probablement due à des faiblesses au niveau du contrôle de la tuberculose. En Corée du Sud par contre, ces résultats pourraient découler d’une amélioration du système de surveillance qui détecte dorénavant des cas qui n’auraient pas été détectés par le passé.
Dans certaines régions de la Fédération de Russie, le nombre total de nouveaux cas de tuberculose n’est pas aussi important qu’au cours des années précédentes. Cependant, la proportion de nouveaux cas de multirésistance est en forte augmentation.
A l’heure actuelle, il est impossible d’estimer les tendances au niveau mondial étant donné le peu d’informations provenant des pays fortement touchés par la maladie.
Les données relatives aux tendances peuvent induire en erreur. Ainsi, une amélioration des tests permettrait de détecter des cas non décelés auparavant, ce qui entraînerait une augmentation apparente des cas de tuberculose multirésistante. De même, si une plus grande proportion de résistance aux médicaments au sein d’une population est rapportée, cela pourrait également être dû à un meilleur programme de contrôle qui, dans l’ensemble, soigne plus de cas de tuberculose mais ne peut traiter les formes résistantes de la maladie. Il est donc important, lorsqu’on évalue les tendances, d’interpréter les données soigneusement, de prendre en compte des informations supplémentaires, et de tenir compte de toute modification dans les programmes de contrôle de la tuberculose qui pourrait affecter les données.
Ce texte est un résumé de: OMS,
La tuberculose ultrarésistante (tuberculose UR ou XDR-TB, de l’anglais extensively drug-resistant tuberculosis) est plus onéreuse et se traite plus difficilement que la tuberculose multirésistante (tuberculose MR ou MDR-TB, de l’anglais multidrug-resistant tuberculosis). Les perspectives pour les patients sont également bien pires dans la mesure où les possibilités de traitement sont limitées. Il est donc important de connaître le nombre de cas de tuberculose ultrarésistante ainsi que leur répartition.
Les données dont on dispose concernant la tuberculose ultrarésistante présentent néanmoins certaines faiblesses. Tout d’abord, la qualité des tests de résistance aux médicaments de seconde ligne n’est pas suffisamment garantie dans la mesure où la plupart de ces tests n’ont pas été effectués par des laboratoires de référence supranationaux. Ensuite, de nombreux pays ne disposent pas de tests de susceptibilité aux médicaments de seconde ligne en raison des coûts importants qu’ils impliquent. C’est pourquoi, dans la plupart des cas, seuls les cas de tuberculose multirésistante ont fait l’objet de tests de résistance aux médicaments de seconde ligne, ce qui pourrait limiter la précision des niveaux estimés de tuberculose ultrarésistante.
Malgré ces défauts, les données indiquent que la tuberculose ultrarésistante est répandue, 45 pays en ayant recensé au moins un cas. On ne peut toutefois pas tirer de conclusions sur le nombre total de cas dans le monde, les informations disponibles provenant majoritairement de pays où sont recensés peu de cas de tuberculose.
Le Japon et la Corée du Sud ont rapporté des taux élevés de tuberculose ultrarésistante . Il se pourrait cependant que ces taux soient surestimés, la population analysée n’étant pas représentative. Les Philippines pourraient également être fortement touchées. Le problème de la tuberculose ultrarésistante pourrait être de moindre envergure en Afrique, sauf en Afrique du Sud. Dans les pays de l’ex-Union soviétique, où la résistance aux médicaments est répandue, une proportion très importante des cas de tuberculose multirésistante sont des tuberculoses ultrarésistantes.
Pour de nombreuses régions du monde, les données restent rares. Ce problème met en lumière la nécessité d’un renforcement de la capacité mondiale à pratiquer des diagnostics et à surveiller la résistance aux médicaments de seconde ligne.
Ce texte est un résumé de: OMS,
This summary is free and ad-free, as is all of our content. You can help us remain free and independant as well as to develop new ways to communicate science by becoming a Patron!