Le paludisme est l’une des plus fréquentes maladies infectieuses. Il pose un problème sanitaire public important partout dans le monde, tout particulièrement en Afrique et en Asie du Sud. Quelque trois milliards de personnes sont exposées à des risques d’infections dans 109 pays. Chaque année, environ 250 millions de personnes souffrent de la maladie, dont un million décèderont, essentiellement des enfants de moins de cinq ans. L’organisme qui est à l’origine de la forme la plus dangereuse de paludisme est un parasite microscopique appelé Plasmodium falciparum.
Ce parasite est transmis par les femelles des espèces de moustiques appartenant au genre Anopheles.
Il y a un accord international croissant sur comment mettre en œuvre au mieux les méthodes de prévention et de traitement disponibles. Le traitement le plus efficace contre le paludisme consiste en l’utilisation d’une combinaison de plusieurs médicaments antipaludiques dont l’un est un dérivé de l’artémisinine. Parmi les mesures de prévention les plus efficaces, on inclut l’utilisation de moustiquaires traitées aux insecticides longue durée – ce qui permet d’éviter les morsures de moustiques infectés par le paludisme et de tuer les insectes – ainsi que la pulvérisation de ces mêmes insecticides sur les murs intérieurs des habitations dans le but de tuer les moustiques porteurs du paludisme. Les traitements préventifs à l’aide de médicaments antipaludiques dont bénéficient les femmes enceintes peuvent également réduire les effets nuisibles du paludisme tant sur la mère que sur l’enfant à naître.
Concernant la lutte à grande échelle contre le paludisme, plusieurs organisations internationales se sont fixé des objectifs ambitieux. En 2005, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) s’est fixé pour objectif de fournir des services de prévention et de traitement à au moins 80% des personnes qui en ont besoin d’ici à 2010. Son but est ainsi de diminuer d’au moins 50% d’ici à 2010 et de 75% d’ici à 2015, par rapport à 2005, la proportion de personnes qui tombent malades ou meurent du paludisme.
Il est primordial de surveiller les tendances du paludisme pour pouvoir déterminer si les campagnes de lutte antipaludique sont efficaces ainsi que pour apporter des améliorations.
Le Rapport mondial sur le paludisme 2008 rédigé par l’OMS donne une estimation du nombre de cas de paludisme et de décès liés à la maladie pour la période allant de 2001 à 2006 dans les différents pays touchés et vérifie que la mise en œuvre des recommandations émises par l’OMS soit réellement effective. Il évalue les progrès réalisés dans la lutte contre la maladie, décrit les sources de financement et passe en revue l’impact des programmes de contrôle du paludisme. L’objectif du rapport est de soutenir le développement de programmes nationaux efficaces de lutte antipaludique.
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