La présente Evaluation internationale des sciences et technologies agricoles pour le développement (IAASTD) dit :
Connaissances traditionnelles et locales et innovation à base communautaire
Lorsque les AKST sont appliquées pour améliorer à la fois la production, la rentabilité, les services écosystémiques et les systèmes alimentaires locaux, il convient d’associer les connaissances officielles, traditionnelles et locales. Les connaissances traditionnelles et locales sont un vaste ensemble de connaissances pratiques et de capacités de création de savoirs qui sont nécessaires pour réaliser les objectifs de développement et de durabilité. Aux fins de la Convention des Nations unies sur la Diversité biologique, les connaissances, innovations et pratiques traditionnelles des communautés autochtones et locales incarnent des modes de vie présentant un intérêt pour la conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique ; pour d’autres, elles sont créées par l’interaction délibérée des mondes matériels et immatériels ancrés dans les cultures et les identités locales. Les connaissances locales s’entendent des capacités et activités des populations rurales à travers le monde.
Les connaissances traditionnelles et locales sont dynamiques ; même si on n’en tire pas toujours le meilleur parti possible, leurs nombreuses incidences positives ne sont plus à démontrer. L’expérience montre que lorsque le savoir, le développement technologique et l’innovation sont le fruit d’une collaboration, la valeur du développement technologique fondé sur la recherche s’accroît. C’est par exemple le cas chez les groupes d’exploitants et de chercheurs des Andes, de la phytogénétique participative, de la domestication des espèces ligneuses sauvages et semi-sauvages, et de la gestion des sols et de l’eau.
Parmi les lignes d’action dont la contribution à la réalisation des objectifs de développement durable a été démontrée figurent la collaboration pour la conservation, le développement et l’utilisation du matériel biologique local et traditionnel ; les incitations mises en place pour encourager les chercheurs et les instituts de recherche à collaborer avec les populations locales et autochtones et leurs organisations, et le renforcement de leurs capacités dans ce domaine ; et la promotion des connaissances autochtones et locales dans l’enseignement scientifique, en faisant une plus grande place au recensement et à l’évaluation des connaissances et pratiques locales par des spécialistes.
Les technologies de l’information et de la communication ont un rôle critique à jouer pour promouvoir une réelle collaboration et une intégration culturellement acceptable, et méritent à ce titre des investissements et un soutien plus importants. Un moyen de renforcer la collaboration et l’intégration serait d’établir un régime international de propriété intellectuelle et d’autres dispositifs qui accordent une plus grande marge de manœuvre pour gérer efficacement les situations qui impliquent les connaissances traditionnelles, les ressources génétiques et les innovations locales. Les cas d’utilisation frauduleuse des connaissances des populations locales et autochtones et des innovations locales soulignent la nécessité de mettre en commun les informations disponibles sur les cadres sui generis et les réglementations nationales.
Source & ©: IAASTD,
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