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Forêts

5. Quel est l’état de santé des forêts du monde ?

  • 5.1 Combien d’espèces d’arbres sont-elles menacées ?
  • 5.2 Quel est l'impact des proliférations d’insectes et des épidémies ?
  • 5.3 Quelles autres perturbations peuvent-elles affecter les forêts ?

Les forêts doivent être gérées de façon à minimiser les risques et les impacts liés aux perturbations indésirables telles que feux de forêt, pollution atmosphérique, tempêtes, espèces envahissantes, organismes nuisibles, maladies et insectes. Les perturbations et leurs impacts varient d’un endroit à l’autre et même la définition de ce qui constitue un événement perturbateur varie selon les pays.

Les facteurs perturbateurs des forêts peuvent avoir des conséquences désastreuses, mais les informations les concernant manquent cruellement. Sur base des données disponibles, cette évaluation s’est penchée sur trois types de perturbations :

  • Les feux de forêts : Les incendies échappent souvent à tout contrôle et détruisent la végétation et la biomasse forestières. Tant l’expansion incontrôlée des terres agricoles que l’exploitation à des fins de loisir augmentent les risques d’incendies de forêts.
  • Les insectes et les maladies : Bien que les insectes et les maladies fassent partie intégrante des forêts, leur prolifération soudaine peut nuire à la croissance et à la survie des arbres, au rendement et à la qualité de la production de bois et des produits forestiers autres que le bois, à l’habitat de la faune sauvage, et à l’utilité sociale des forêts.
  • Autres perturbations (notamment le vent, la neige, la glace, les inondations, les tempêtes tropicales, la sécheresse et les dommages causés par les animaux) : les perturbations climatiques ont de tout temps influencé les écosystèmes forestiers, mais aujourd’hui, le changement climatique mondial, principalement provoqué par les activités humaines, semble rendre les écosystèmes forestiers plus vulnérables.

Les différents facteurs perturbateurs peuvent interagir, par exemple les dommages causés par un incendie ou une tempête peuvent faciliter les proliférations d’insectes nuisibles. Ils doivent donc être considérées dans leur ensemble. Plusieurs facteurs de perturbation n’ont pas été pris en compte dans cette évaluation puisque des informations quantitatives manquaient en ce qui concerne l’exploitation illégale, l’empiètement sur la forêt, les pratiques non-durables de gestion, la pollution, et l’impact des espèces végétales envahissantes. Plus en anglais…

5.1 Combien d’espèces d’arbres sont-elles menacées ?

Le feu, qu’il soit d’origine naturelle ou humaine, joue depuis longtemps un rôle important dans l’aménagement et la gestion des forêts. Bien que certains écosystèmes forestiers se soient adaptés à de fréquents incendies et en tirent avantage, d’autres en pâtissent. Chaque année, des millions d‘hectares de forêts partent en fumée, faisant des victimes parmi les hommes et les animaux et causant d’important dommages économiques. Ces incendies entraînent également une perte de biodiversité et la libération de carbone dans l’atmosphère. De nos jours, la plupart des incendies sont du fait de l’homme, ils sont le résultat de l’usage inadéquat du feu pour la conversion des forêts en terres agricoles ou pour d’autres fonctions, pour l’entretien des pâturages, l’extraction de ressources minières, ou pour résoudre des conflits de propriété.

Autour de l’an 2000, la superficie de forêt brûlée chaque année s’élevait à au moins 277 000 km2, soit environ 1 % de la superficie forestière des 91 pays ayant soumis des données à ce sujet. En outre, selon les données, 51 000 km2 d’autres terres boisées auraient également été fortement touchées par le feu. D’après les données fournies, c’est en Afrique et en Asie que la proportion de superficie forestière touchée par le feu est la plus grande et c’est en Europe qu’elle est la plus faible. Les informations n’ont pas été fournies pour de nombreux pays d’Océanie et d’Afrique.

Tableau 4.1 : Ampleur des feux de forêt, par région [en]

Entre 1990 et 2000, la superficie moyenne de forêts touchées par les incendies chaque année était en augmentation dans 35 pays, en diminution dans 31 pays, et presque constante dans 25 pays. Il est difficile de dessiner des tendances mondiales à partir des seules données fournies. Plus en anglais…

5.2 Quel est l'impact des proliférations d’insectes et des épidémies ?

Les types de problèmes causés par les insectes et les maladies- souvent liés entre eux - ont rapidement évolué ces dernières années. La propagation d’insectes et de maladies a été facilitée par la durée toujours plus courte des voyages aériens à longue distance, ainsi que par le développement du commerce international de produits agricoles et forestiers ou encore les échanges de matériel végétal.

Il est difficile de mettre en évidence que les insectes et les maladies sont une source de nuisance pour les forêts, et les données disponibles se concentrent principalement sur l’étendue globale des forêts touchées et non sur les véritables causes sous-jacentes.

Les problèmes relatifs aux insectes et aux maladies sont souvent cycliques ou chroniques, et déterminer le moment où ils vont se déclencher ou prendre fin peut constituer un vrai défi. Etant donné ces difficultés d’évaluation, peu de pays ont fourni des données au sujet des proliférations d’insectes et des épidémies.

A l’échelle mondiale, entre 1998 et 2002, une moyenne de 680 000 km2 de superficie forestière était touchée par les insectes et/ou les maladies chaque année. Le pays ayant rapporté la plus large superficie forestière touchée par la prolifération d’insectes était le canada avec 142 000 km2 (Canada). Les Etats-Unis ont eux rapporté la plus large étendue de forêts touchées par les maladies, avec 174 000 km2. Ces deux pays font partie des cinq pays ayant la plus grande superficie forestière et possédant des systèmes efficaces de collecte de données.

Tableau 4.3 : Etendues de forêt touchées par les problèmes d'insectes [en]

Tableau 4.4 : Etendues de forêt touchées par les maladies [en]

Selon les données rapportées, les dommages engendrés par les maladies ont augmenté entre 1990 et 2000 tandis que ceux provoqués par les insectes étaient en baisse. Plus en anglais…

5.3 Quelles autres perturbations peuvent-elles affecter les forêts ?

Les autres sources de perturbation des forêts comprennent des facteurs climatiques tels que le vent, la neige, la glace, les inondations, les tempêtes tropicales et la sécheresse, ou encore les dommages causés par les animaux comme le chameau, le castor, le cerf et les rongeurs. Puisque les causes de ces « autres perturbations » sont très diverses, les informations disponibles les concernant sont très irrégulières et impossibles à comparer.

La superficie moyenne de forêts affectées par d’autres perturbations entre 1998 et 2002 était d’environ 84 000 km2 par an. Ces autres perturbations comprennent :

Tableau 4.7 : Etendues de forêt touchées par d'autres perturbations [en]

  • de grandes catastrophes comme les ouragans, qui peuvent non seulement provoquer la destruction massive d’arbres, mais également rendre les forêts vulnérables aux attaques d’insectes et épidémies
  • des pressions chroniques, comme celle qu’exercent les herbivores en s’alimentant continuellement, ce qui constitue une source directe de dégradation des arbres ou provoque des effets indirects, comme un compactage accru du sol sous les arbres, lequel entraîne leur dépérissement et leur mort.

Cependant, très peu de données détaillées sont disponibles concernant ces autres perturbations et chaque pays a sa propre conception de ce qui tombe sous la catégorie d’« autres perturbations ». En Europe, la superficie annuelle moyenne de forêts victimes d’autres perturbations a presque doublé entre 1990 et 2000, principalement en raison des dommages provoqués par de fortes tempêtes comme celles qui ont frappé l’Europe occidentale en décembre 1999. Plus en anglais…


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