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Les principales causes de cancer (y compris les circonstances dangereuses)

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Contexte -

Ce rapport du CIRC sur le cancer dans le monde 2020 présente la science la plus complète et la plus récente sur la prévention du cancer, y compris les statistiques, les causes, les mécanismes et la prévention précoce.

Ceci est un résumé fidèle du rapport produit en 2020 par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) : "Rapport mondial sur le cancer 2020 - Recherche sur le cancer pour la prévention du cancer  " 

  • Source :CIRC (2020)
  • Résumé & Détails: GreenFacts
Dernière mise à jour: 23 mars 2020

1. Quelles sont les principales causes de cancer ?

Les principales causes de cancer, y compris les pratiques dangereuses sont :

2. Produits du tabac
3. Agents infectieux
4. Consommation d’alcool
5. Soleil et rayons ultraviolets
6. Radiations ionisantes et champs électromagnétiques et de radiofréquence, y inclus téléphones mobiles
7. Régimes alimentaires et nutrition
8. Manque d’activité physique, sédentarité et obésité
9. Cancérogènes alimentaires
10. Contamination de l’air, de l’eau, des sols et des aliments
11. Occupational exposure
12. Produits pharmaceutiques

2. Les produits du tabac

Les produits du tabac devraient causer 1 milliard de morts au cours du siècle, dont beaucoup par cancer. On estime que l'usage du tabac est à l'origine de 22% des cancers dans le monde et contribue à de nombreuses autres maladies. Les tests de laboratoire ne peuvent pas encore déterminer les effets potentiels à long terme de nouveaux systèmes électroniques d'administration de nicotine sur le risque de cancer.

3. Les agents infectieux et les infections chroniques

Les agents infectieux et les infections chroniques sont à l'origine d'environ 13% des cancers dans le monde, soit 2,2 millions de cas par an, en particulier dans les pays à revenu faible et intermédiaire comme en Afrique sub-saharienne :

  • La bactérie Helicobacter pylori est responsable de certains cancers de l'estomac. Le traitement par une combinaison de médicaments antimicrobiens est potentiellement préventif ; 
  • Treize sous-types de papillomavirus humains des muqueuses sexuellement transmissibles (HPV) sont des cancérogènes humains établis, ils sont responsables de cancers du col de l'utérus ainsi que d'autres cancers anogénitaux et oropharyngés. La vaccination contre les papillomavirus humains a lieu dans plus de 80 pays; 
  • L'infection chronique par le virus de l'hépatite B et le virus de l'hépatite C représente la majorité des cas de cancer du foie. Les vaccins et les agents antiviraux peuvent être efficaces. 

Certaines infections cancéreuses, telles que les infections par des macro-parasites, sont aussi des causes importantes de cancer dans les populations endémiques.

4. La consommation d'alcool

La consommation d'alcool est associée à 3,0 millions de décès par an dans le monde ou 4,2% de tous les décès par cancer: cavité buccale, oropharynx, hypo-pharynx, œsophage (carcinome épidermoïde), colon, rectum, foie et voies biliaires intrahépatiques, larynx et sein féminin (à la fois pré-ménopausées et post-ménopausées.

En particulier, les personnes atteintes d'une variante enzymatique répandue dans les populations d'Asie de l'Est présentent un risque plus élevé de cancers du tractus aéro-digestif supérieur et de cancer colorectal.

Malgré les preuves de la relation causale entre la consommation d'alcool et le développement d'un cancer, la majorité de la population générale semble ne pas la connaître.

5. Le rayonnement ultraviolet (UV)

Le rayonnement ultraviolet (UV), en plus de ses effets biologiques bénéfiques, notamment en permettant la synthèse de la vitamine D, provoque la croissance de tumeurs cutanées, à la fois mélanome et non mélanome. La principale source d'exposition humaine aux rayons UV est le rayonnement solaire, mais de nombreuses personnes sont exposées à travers des appareils de bronzage artificiel (lampes solaires et bancs solaires qui sont désormais classés par le CIRC comme «cancérigènes pour l'homme». Il existe également une base expérimentale pour la preuve épidémiologique que les coups de soleil chez l'enfant sont un facteur de risque majeur pour le développement du mélanome.

Le moyen le plus efficace de réduire l'incidence du cancer de la peau est pour éviter toute exposition inutile au soleil, éviter les appareils de bronzage et utiliser des mesures de protection efficaces.

6. Les rayonnements ionisants

Les rayonnements ionisants (rayons X et rayons gamma et particules énergétiques subatomiques (neutrons, particules β et particules α)). La latence entre l'exposition aux rayonnements ionisants et la survenue d'un risque de cancer excessif varie de plusieurs années à plusieurs décennies. L'exposition des personnes provient de l'environnement (les sources naturelles, représentant 80% de la dose moyenne) et de sources artificielles. Il s'agit notamment des procédures de diagnostic médical, de la radiothérapie du cancer mais aussi des tests d'armes, des accidents de centrales nucléaires ou de l'exposition professionnelle des travailleurs du nucléaire. Il est démontré que ces expositions augmentent le risque de leucémie et d'autres cancers lié à une augmentation de l'exposition et de la dose de rayonnement.

Alors que les résultats des études des conséquences de l’accident de la centrale nucléaire de Tchernobyl en Ukraine ont confirmé un risque accru de cancer de la thyroïde, aucun risque excessif de cancer induit par les radiations n'est attendu après l'accident de Fukushima, compte tenu des mesures préventives adoptées.

  • Pour les travailleurs du nucléaire exposés aux rayonnements ionisants, les analyses ont démontré une association significative entre la dose au nievaue de la moelle osseuse rouge et le risque de leucémie (hors leucémie lympho-blastique chronique), et entre la dose au niveau du colon et le risque de tumeur solide.
  • Pour le téléphone portable, la plupart des études épidémiologiques ne montrent pas d'association entre leur utilisation et la fréquence de certains cancers. Par ailleurs, ce que sera la situation avec le nouveau réseau 4G Long Term Evolution (LTE)1 ou pour la 5G n’est pas encore établi. La mesure de précaution la plus simple et la plus efficace consiste à éloigner le téléphone portable du corps pendant la transmission.

1 https://fr.wikipedia.org/wiki/LTE_(r%C3%A9seaux_mobiles) 

7. L'influence de l'alimentation et de la nutrition

L'influence de l'alimentation et de la nutrition sur le risque de cancer a de multiples aspects, certains sont indésirables et d'autres bénéfiques. Le surpoids et l'obésité liés au régime alimentaire constituent probablement la plus importante partie des facteurs de risques majeurs pour de nombreux types de cancer.

Les facteurs possibles incluent un excès de sucre et d'énergie, une faible teneur en fibres alimentaires et en micronutriments, certains agents conservateurs et d'autres ingrédients ajoutés aux aliments, des agents cancérigènes formés dans des aliments hautement transformés ou encore un mode de vie comme les comportements trop sédentaires.

Un régime alimentaire globalement sain qui met l'accent sur une restriction de la consommation d’alcool et de boissons sucrées et sur la substitution des glucides raffinés est particulièrement important. Ceci, tout en limitant la consommation de sel, de viande rouge et en particulier de viande transformée, ce qui peut réduire le risque de cancer colorectal.

A noter qu'une consommation généreuse de fruits et légumes a moins d'impact sur le risque de cancer qu'on ne le pensait auparavant, même si certains avantages existent.

Le café peut réduire le risque de cancers du foie et de l'endomètre, et peut-être d'autres cancers, comme le suggèrent des recherches récentes, contrairement aux études rapportées dans les années 1970.

8. Le manque d'activité physique, le comportement sédentaire et l'obésité

Le manque d'activité physique, le comportement sédentaire et l'obésité sont liés à la cause de 20 à 40% de tous les cancers. Il existe en effet de solides preuves épidémiologiques selon lesquelles être physiquement actif réduit notamment le risque de cancer de la vessie, du sein, du côlon, de l'endomètre, du rein, de l'œsophage. Il existe également des preuves modérées d'une association de ces facteurs avec d'autres cancers tels que la vésicule biliaire, la bouche, la prostate et l'estomac. Le changement de comportement individuel devrait réduire le risque personnel de multiples maladies non transmissibles, y compris le cancer.

9. Les agents cancérigènes alimentaires

Les agents cancérigènes alimentaires comprennent des agents naturels et spécifiques, tels que l'aflatoxine, ainsi que des mélanges complexes, tels que la consommation de viande transformée, également récemment classée par le CIRC comme «cancérogène pour l'homme» (groupe 1). Cependant, le rôle relatif des agents individuels ou des classes de substances cancérigènes chimiques dans ces produits et la question de savoir si avoir été exposé à des facteurs cancérigènes alimentaires 20 à 40 ans plus tôt continuent d'être des facteurs de risque restent des questions non résolues.

10. La contamination de l'air, de l'eau, du sol et des aliments

La contamination de l'air, de l'eau, du sol et des aliments par des agents environnementaux cancérigènes est répandue et comprend un grand nombre d'agents émis par différentes sources, principalement par la combustion de combustibles pour le transport, la production d'électricité, l'activité industrielle, la combustion de la biomasse ou encore le chauffage et la cuisson domestiques par le bois représentent un nombre important de cas de cancer.

  • La pollution de l'air est le contributeur le plus important à la charge de cancer de l'environnement dans les populations humaines avec environ 350 000 décès par cancer du poumon dans le monde en 2017.
  • Les émissions intérieures de polluants liées à la combustion domestique du charbon ont été classées par le CIRC comme «cancérigène pour l'homme».  
  • Le radon et certains matériaux de construction (colles, formaldéhyde, plomb dans la peinture ou les tuyaux et l'amiante2) ou l’exposition secondaire à la fumée de tabac sont d'autres sources d'exposition aux agents cancérigènes. 
  • L'eau potable, ou l'eau utilisée pour des activités agricoles ou récréatives, peut être polluée par des contaminants cancérigènes naturels (par exemple l'arsenic) ou par des polluants chimiques persistants liés aux activités humaines et des fuites de sols pollués. 
  • Dans le cas des pesticides, malgré une exposition potentielle généralisée, peu d'études sont actuellement disponibles qui peuvent évaluer et caractériser les associations entre l'exposition à long terme à des pesticides spécifiques et le risque de cancer. Certains pesticides spécifiques et leurs utilisations ont néanmoins été limités ou interdits. Un seul groupe de pesticides, des composés inorganiques d'arsenic qui ne sont plus actuellement utilisés, un sous-produit contaminant (la 2,3,7,8-tétrachlorodibenzo-paradioxine ou TCDD) et deux insecticides à usage courant limité, à savoir le lindane et le pentachlorophénol également utilisé comme biocide, tous deux n’étant plus autorisés dans l'UE et classés par le CIRC comme «cancérogène pour l'homme» (groupe 1).

2 A noter que les preuves disponibles sur le risque pour les habitants des maisons à toit d'amiante sont insuffisantes pour évaluer le risque de cancer

11. Les circonstances professionnelles et l'exposition sur le lieu de travail

Les circonstances professionnelles et l'exposition sur le lieu de travail à plusieurs agents cancérigènes bien connus peuvent être à l'origine d'un nombre important de cas de cancer (entre 2% et 8% dans les pays à revenu élevé) car une grande partie des agents cancérigènes humains connus se trouvent sur le lieu de travail. Les principaux agents contributeurs étant l'amiante, la silice cristalline et les gaz d'échappement des moteurs diesel.

Parmi les défis à relever pour découvrir des agents cancérogènes professionnels, il y a généralement celui de la longue période entre l’exposition aux cancérogènes et le développement du cancer. Par conséquent, des informations sont nécessaires sur les expositions des travailleurs de nombreuses années avant l’apparition d’un cancer.

Entretemps, de nombreux règlements et programmes efficaces ont été mis en place ces dernières décennies dans de nombreux pays et régions du monde pour éliminer ou réduire l'exposition aux cancérogènes sur le lieu de travail.

12. Une série de médicaments

Une série de médicaments, en particulier hormonaux, est reconnue depuis des décennies comme provoquant des cancers particuliers chez les personnes qui les utilisent. Mais étant donné la longue période nécessaire à l'apparition de tout risque cancéreux, l'évaluation des effets cancérigènes possibles des médicaments est problématique, même si un médicament est utilisé par de nombreuses personnes. Le diéthylstilbestrol et la phénacétine ont été parmi les médicaments retirés d'une utilisation généralisée en raison d'un risque de cancer.

Certaines catégories de contraceptifs oraux et d'hormonothérapie substitutive utilisée à la ménopause ont été associées à une augmentation des cas de cancer.

Les médicaments cytotoxiques, utilisés en particulier en chimiothérapie, peuvent provoquer des cancers secondaires et leur utilisation doit tenir compte de ces effets et d'autres effets indésirables.


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