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Contexte - La biosécurité s’occupe des maladies des plantes et des animaux, du passage potentiel de ces maladies aux humains, des espèces invasives, et des conséquences de tout ceci pour la santé et l’environnement.
Comment assurer la biosécurité par une approche systémique ?
Ceci est une synthèse et un résumé de plusieurs rapports scientifiques de consensus. Pour une liste complète des sources, vous pouvez vous référer à la section références.
L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) définit la biosécurité comme une approche stratégique et intégrée pour analyser et gérer les risques pertinents pour la vie et la santé humaine, animale et végétale, ainsi que les risques associés pour l'environnement. Cela englobe à la fois les cadres politiques et réglementaires.
La biosécurité couvre donc la sécurité alimentaire, les zoonoses, l'introduction de maladies et de ravageurs animaux et végétaux, l'introduction et la dissémination d'organismes vivants modifiés (OVM) et de leurs produits (par exemple les organismes génétiquement modifiés ou OGM), ainsi que l'introduction et la gestion des espèces exotiques envahissantes.
Ainsi, la biosécurité est un concept systémique directement lié à la durabilité de l'agriculture et à de nombreux aspects de la santé publique et de la protection de l'environnement, y compris la diversité biologique.
Au cours des 20 dernières années, certains gouvernements ont amorçé une approche plus intégrée de la biosécurité qui harmonise et rationalise à la fois les politiques, la législation et les rôles et responsabilités de base afin de mieux gérer les risques pertinents dans l'alimentation et l'agriculture. Cependant, la plupart des pays ont continué à gérer la biosécurité selon des principes sectoriels traditionnels, ce qui s'est traduit par un manque d'orientation stratégique systémique globale, une utilisation inefficace de ressources, notamment financières, limitées et des résultats moins qu'optimaux.
La FAO & donc décidé de fournir une « boîte à outils » aux gouvernements, offrant des conseils pour développer une approche plus cohérente, plus systémique et intégrée de la biosécurité et tirer parti aux niveaux national et international des synergies entre les secteurs.
La boîte à outils de la FAO analyse de manière critique la nature et les performances des systèmes de biosécurité existants et fournit sur cette base à la fois un cadre analytique et des processus qui décrivent les exigences d'une approche intégrée de la biosécurité ainsi que l'évaluation des besoins opérationnels associés.
La démarche suivie considère que si l'analyse des différents risques de biosécurité fournit une base commune pour la biosécurité, 'il n'existe aucune politique ou infrastructure universellement acceptable ou standard qui devrait régir les systèmes nationaux de biosécurité.
La vie et la santé humaine, animale et végétale, la protection de l'environnement ainsi que l'agriculture sont inextricablement liés à bien des égards. Des risques de biosécurité de différents types existent dans chaque secteur et ont un potentiel élevé de se déplacer entre les secteurs.
Les changements se produisant dans l'environnement tels que la perte de diversité biologique et la contamination des sources de nourriture et d'eau, la taille et la portée du commerce mondial des aliments pour animaux et celle des ingrédients des aliments pour animaux sont deux exemples de l'immense potentiel de risques de biosécurité de se déplacer entre les pays et à l'intérieur des pays.
D'autres facteurs de changement sont le nombre croissant et la rigueur des exigences sanitaires et phytosanitaires, la reconnaissance du coût élevé de la réglementation et la reconnaissance de ressources publiques limitées. En plus de cela, il y a des demandes croissantes de l'industrie pour une meilleure rentabilité des systèmes de biosécurité et une plus grande intégration des nouvelles technologies.
Les processus d'analyse des dangers et des risques1 de biosécurité sont au cœur des approches contemporaines de la biosécurité et l'émergence de l'analyse des risques en tant que discipline unificatrice de la biosécurité sous-tend de nombreux changements d'approche qui se produisent au niveau national. Il existe différentes descriptions de ce qui constitue un danger pour la biosécurité en fonction du secteur concerné et comme illustré dans le tableau ci-dessous.
Tous les effets significatifs, positifs comme négatifs, devraient être systématiquement identifiés et leurs ampleurs relatives prises en compte dans la prise de décision.
Une évaluation des risques examine les dangers intrinsèques identifiés et évalue alors la probabilité et le degré d'exposition à ceux-ci. Une condition préalable pour faciliter le processus itératif et continu de l'analyse des risques et pour leur gestion efficace est que des efforts rigoureux soient déployés dans la communication sur ces risques de façon à fournir des informations techniques précises et opportunes sur les risques qui proviennent de sources considérées comme fiables, justes et impartiales par autorités compétentes et les autres parties prenantes.
La mise en œuvre de la biosécurité au niveau national nécessite alors des ressources humaines dotées de capacités techniques adéquates, ce qui est plus efficace sous la responsabilité d'une seule autorité compétente.
1 Pour mieux comprendre les différences essentielles entre les notions de danger, de risque et de sécurité, regardez la courte vidéo d'animation
La gestion des risques en matière de biosécurité peut être décrite en termes généraux comme le processus de «pondération» des mesures de contrôle alternatives par les gouvernements, ceci en consultation avec les parties concernées. Le classement et la hiérarchisation de ces problèmes de biosécurité peuvent alors avoir lieu à différentes étapes, mais, à court terme, le manque de modèles d'évaluation des risques disponibles signifie que la majorité des mesures seront basées sur d'autres connaissances scientifiques.
Les problèmes rencontrés actuellement sont généralement liés aux activités des autorités compétentes telles que l'inspection, la surveillance des voies d'exposition aux dangers, l'examen des dossiers de conformité, la surveillance, les études épidémiologiques, la recherche scientifique et les négociations sur l'accès aux marchés.
Lorsque cela est possible et pratique, la gestion des risques comprendra une décision sur un niveau de protection approprié (Appropriate Level Of Protection - ALOP) associé à un groupe de mesures de contrôle. L'incertitude étant intrinsèque à l'analyse des risques, une approche de précaution est intégrée de différentes manières lors de l'évaluation et de la gestion des risques, manières qui peuvent être intrinsèques aux règles d'évaluation des risques ou peuvent être introduites au cas par cas.
L'optimisation des mesures de contrôle est également un principe important impliquant un éventail de parties prenantes et la mise en œuvre, sur base de l'évaluation des dangers, des mesures de réduction des risques qui seront les plus efficaces et les plus efficaces.
Une meilleure gestion des problèmes de biosécurité avec des outils appropriés améliore considérablement la capacité des pays à protéger la santé humaine, les systèmes de production agricole ainsi que les personnes et les industries qui en dépendent.
Avec la reconnaissance croissante du fait que la biosécurité nécessite la participation interdépendante de tous les secteurs concernés aux niveaux international et national, obtenir de meilleurs résultats en la matière de manière efficace et rentable est un défi de taille, en particulier dans les pays en transition et en développement.
Les évolutions administratives, structurelles et techniques, ainsi que l'application intersectorielle des principes de l'analyse des risques, amélioreront considérablement l'élaboration de stratégies intégrées de biosécurité. Des progrès significatifs découlant de telles approches d'alignement et de partage des ressources entre les différentes autorités ainsi que l’évolution vers une approche plus intégrée augmenteront le niveau général de biosécurité.
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