A la fin de l’année 2005, environ 38,6 (32*) millions de personnes dans le monde étaient porteuses du VIH. Cette année-là, on dénombrait 4,1 (2.9*) millions de nouveaux cas d’infection par le VIH et 2,8 (2.2*) millions de décès dus au SIDA. Par conséquent, dans l’absolu, le nombre total de personnes atteintes du SIDA continue d’augmenter, puisque la population mondiale augmente et que les traitements antirétroviraux permettent aux personnes infectées par le VIH de vivre plus longtemps.
En termes relatifs, cependant, la proportion de personnes parmi la population mondiale qui contractent le VIH au cours de l’année (l’incidence du VIH) s’est stabilisée au fil des ans, tout comme la proportion d’adultes séropositifs (la prévalence du VIH), qui s’est stabilisée aux alentours de 1 %. Dans plusieurs pays, les changements de comportement et les programmes de prévention ont contribué à réduire le pourcentage de personnes nouvellement infectées. Plus en anglais…
Remarque: Le point sur l’épidémie de sida en 2007 publié par ONUSIDA/OMS fournit de meilleures estimations du nombre de personnes séropositives. Une meilleure récolte de données et de meilleures méthodes d’estimations ont conduit à une révision des chiffres : le nombre total de personnes séropositives fin 2007 est estimé à 33,2 millions, avec 2,5 millions de personnes nouvellement infectées et 2,1 millions de décès (
Les tendances actuelles en matière d’épidémie de VIH/SIDA diffèrent selon les continents et les pays :
Remarque: les chiffres des estimations ci-dessous reposent sur des estimations de 2005 revues en 2007. Voir le
L’Afrique subsaharienne est la région du monde la plus touchée par le SIDA, bien que la situation varie grandement d’un pays à l’autre. En 2005, la région comptait quelque 6,1 % d’adultes séropositifs, et au total 24,5 millions de séropositifs, tous âges confondus.
La situation est particulièrement critique dans les pays d’Afrique australe, où la proportion de personnes séropositives a atteint des niveaux exceptionnellement élevés. Toutefois, cela semble se stabiliser dans la plupart des pays. En Afrique du Sud, l’épidémie de SIDA est l’une des plus graves au monde. On estime en effet à 5,5 millions le nombre total de personnes séropositives dans le pays en 2005, et le pourcentage d’adultes infectés ne cessait d’augmenter (il était de 18.8 % en 2005 *). Dans certains pays voisins, ce pourcentage était même encore plus élevé, atteignant 33,4 % au Swaziland.
Parmi les points positifs, il est à noter que le Kenya, le Zimbabwe et les zones urbaines du Burkina-faso comptent de moins en moins de personnes séropositives, parce que leurs habitants sont de plus en plus nombreux à utiliser des préservatifs, ont moins de partenaires sexuels et sont plus âgées lors de leur premier rapport sexuel. En Afrique à l’heure actuelle, à peu près une personne sur six nécessitant un traitement antirétroviral en bénéficie.
Dans les Caraïbes, la deuxième région la plus touchée au monde, près de 1,6 % de la population adulte était séropositive en 2005. Le SIDA y est la première cause de mortalité chez les adultes, même si les taux d’infection ont diminué dans les zones urbaines d’Haïti et dans les Bahamas, et sont restés stables en République dominicaine et dans les Barbades. Plus en anglais…
Dans chacune des régions du monde qui suivent, le pourcentage moyen d’adultes séropositifs est plus faible que la moyenne mondiale de 1%.
En Europe de l’Est et en Asie Centrale, l’épidémie continue de progresser. En 2005, 220 000 personnes ont été nouvellement infectées, portant à 1,5 million le nombre de personnes séropositives, soit une multiplication par vingt en moins d’une décennie. La plupart de ces personnes vivent en Ukraine et dans la Fédération de Russie, où l’épidemie de SIDA est la plus forte d’Europe.
En Amérique latine, les pays les plus touchés sont également les plus peuplés. C’est le cas notamment du Brésil, qui abritait le tiers des 1,6 millions de personnes séropositives d’Amérique latine en 2005. Cependant, les épidémies les plus actives sont observées dans des pays plus petits, comme le Belize et le Honduras. L’accès au traitement s’est considérablement amélioré dans certaines régions d’Amérique latine, même si certains pays sont trop pauvres pour pouvoir s’approvisionner en médicaments.
Dans l’ensemble des régions d’Amérique du Nord, d’Europe de l’Est et d’Europe centrale, près de 65 000 personnes ont été nouvellement infectées en 2005, portant à 2 millions le nombre de personnes séropositives. Cette même année, le nombre de personnes mortes du SIDA était relativement faible comparé aux autres années, et ce en raison de l’accès généralisé au traitement antirétroviral. Aux Etats-Unis et dans certains pays d’Europe, l’épidémie semble à nouveau augmenter parmi les hommes ayant des rapports homosexuels, un problème en grande partie occulté en Amérique latine et en Asie également.
En Asie, on dénombrait 8,3 millions de personnes séropositives en 2005. Le pourcentage de personnes infectées diminue au Cambodge, en Thaïlande et dans certaines régions de l’Inde, mais augmente dans des pays tels que la Chine, l’Indonésie, le Viêt-Nam et la Papouasie Nouvelle Guinée. On note également des signes de multiplication des cas d’infection par le VIH au Bangladesh et au Pakistan. En Asie à l’heure actuelle, à peu près une personne sur six nécessitant un traitement antirétroviral en bénéficie.
En Océanie, le taux d’infection par le VIH reste faible, bien que l’épidémie de SIDA qui sévit en Australie depuis longtemps ne disparaisse pas.
Au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, le pourcentage d’adultes infectés par le VIH est très faible, excepté au Soudan. Cependant, l’épidémie de SIDA semble progresser dans plusieurs pays dont l’Algérie, l’Iran, la Lybie et le Maroc. Environ une personne sur vingt ayant besoin d’un traitement antirétroviral en bénéficie aujourd’hui dans cette région. Plus en anglais…
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