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L'essentiel du Pacte de Glasgow (COP26) 2021

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Contexte - La 26e Conférence mondiale sur le climat constitue pour les Nations Unies, un consensus sur les actions-clés pour faire face aux changements climatiques.

Les points en suspens qui empêchaient la mise en œuvre complète de l'Accord de Paris sur les marchés du carbone et la transparence ont été finalement été approuvés.

  • Source :CCNUCC (2021)
  • Résumé & Détails: GreenFacts
Dernière mise à jour: 25 janvier 2022

Contexte

 

Référence :  https://unfccc.int/sites/default/files/resource/cma2021_L16_adv.pdf

 

La 26e Conférence mondiale sur le climat (COP26) s'est terminée par l'adoption du Pacte de Glasgow pour le climat, qui, après six ans de négociations acharnées, constitue pour les Nations Unies un consensus sur les actions-clés pour faire face aux changements climatiques. Les points en suspens qui empêchaient la mise en œuvre complète de l'Accord de Paris sur les marchés du carbone et la transparence ont été finalement été approuvés.

1. Quelles sont les principales avancées du Pacte de Glasgow ?

L'avancée la plus concrète à Glasgow est que les pays signataires ont accepté de revoir et de renforcer leurs objectifs pour 2030 afin de les aligner sur l'objectif de température de l'Accord de Paris. D'ici la fin de l'année prochaine et pour ceux qui ne l'ont pas encore fait, les pays devraient soumettre officiellement une Contribution Déterminée au niveau National (CDN) ou s'assurer le cas échéant que leur participation se reflète dans leurs CDN actuels.

Une deuxième avancée, plus symbolique, est que le texte de décision de la COP26 mentionne explicitement les combustibles fossiles, sans inclure le gaz et le pétrole, et mentionne également de mettre fin aux « subventions considérées comme inefficaces » en faveur des énergies fossiles.

Une nouvelle déclaration intitulée "Apprendre pour notre planète : agir pour le climat" engage aussi les pays à réexaminer avant la COP27 les progrès réalisés par rapport à leurs engagements.

2. Qui sont les organisations qui ont participé à la mise en pratique des décisions du Pacte de Glasgow ?

Des associations représentant la société civile, des chefs d'entreprise et des ministres se sont réunis lors d'une session spéciale pour mettre en place des actions concrètes, immédiates et sur le long terme, et discuter de la manière dont toutes les parties de la société doivent être impliquées dans les actions nécessaires pour lutter contre le changement climatique., et celles-ci semblaient déterminées à agir.

3. Comment l’objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5° C a-t-il été traité ?

Les pays participants ont reconnu les preuves scientifiques produites par le GIEC qui démontrent que plus d'efforts doivent être faits pour limiter le réchauffement de la planète à 1,5 degré en réduisant les émissions mondiales de gaz à effet de serre de 45% au cours de cette décennie. Ce sont 81 pays représentant près des trois quarts des émissions mondiales qui se sont désormais engagés à atteindre cet objectif d’émissions nulles vers le milieu du siècle.

Les parties n’ont cependant été qu’ «encouragées » à renforcer leurs réductions d'émissions et à aligner sur l'Accord de Paris leurs engagements nationaux en matière d'action climatique.

Or, les efforts actuels sont insuffisants : si tous les engagements sont respectés intégralement et dans les délais, ils ne parviendront qu'à limiter les températures à 1,8°C d'ici la fin du siècle.

4. Les Règles d'application de l'Accord de Paris ont-elles été adoptées ?

Six ans après sa signature, les Règles d'application de l'Accord de Paris1 ("Paris Rulebook"), ont été adoptées. Celles-ci comportent une mise à jour quinquennale des "contributions déterminées au niveau national" (CDN) de toutes les parties, et de règles de gouvernance en matière de transparence des actions entreprises. Les règles supervisant les « marchés de carbone » internationaux sont également adoptées et un « organe de surveillance » commencera en 2022 à élaborer des méthodologies et des exigences administratives pour encadrer ce marché.

1 www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/19041_RULE%20BOOK_Accord%20de%20Paris_FR_def_print.pdf  

5. Quelles mesures ont-elles été adoptées plus spécifiquement en matière d’’adaptation aux changements climatiques ?

Le Pacte de Glasgow stipule que l'aide à l'adaptation aux conséquences inévitables des changements climatiques devra être doublée d'ici 2025 par rapport aux niveaux de 2019 et un processus visant à définir le nouvel objectif mondial en matière de financement a été lancé. Un programme de travail pour définir l'objectif mondial en matière d'adaptation identifiera les besoins collectifs et les solutions à la crise climatique qui touche déjà de nombreux pays. Un Dialogue de Glasgow, d'une durée de deux ans, est également lancé pour discuter des modalités de financement des activités visant à éviter, minimiser et traiter les pertes et dommages.

6. Quelles furent les mesures adoptées relatives aux « marchés du carbone » ?

Un marché mondial du carbone complète désormais les règles de mesures des gaz à effet de serre, de transparence des actions entreprises et les méthodes harmonisées de "rapportage" des résultats nationaux adoptés en 2018 à la COP24 et à la Conférence de Katowice de 20182. Les conditions des échanges de quotas entre États seront encadrés selon des normes contraignantes et une surveillance établie.

Un groupe d'experts indépendants sera mis en place pour fournir aux gouvernements des conseils et proposer des normes claires pour mesurer et analyser les engagements « zéro émissions nettes » une évaluation sur les politiques climatiques.

2 https://unfccc.int/fr/node/193041 

7. Quel sera le financement international des plans climatiques ?

L'obligation de respecter la promesse d’un budget de 100 milliards USD, qui n’a néanmoins jamais été atteint jusqu’ici, a été réaffirmée. Un élément central des décisions adoptées à la COP26 est l’affirmation de la solidarité avec les États vulnérables les plus exposés aux impacts des changements climatiques.

Pour la première fois, une COP reconnaît et valorise véritablement le rôle des peuples autochtones et des communautés locales. Plusieurs gouvernements et fondations se sont ainsi engagés à investir 1,7 milliard de dollars pour soutenir les efforts de ces populations autochtones et locales.

8. Quelles sont les avancées du Pacte en matière de biodiversité et de déforestation ?

A Glasgow, des pays représentant plus de 90 % des forêts mondiales ont pris un un engagement multinational visant à mettre un terme à la déforestation d’ici 2030. Les besoins de financement étant évalués entre 78 et 91 milliards USD par an. La déclaration inclut une Promesse de financement pour les forêts (Global Forest Finance Pledge) pour « contribuer à bénéficier des forêts et de l’utilisation durable des terres ».

Les décisions du Pacte de Glasgow ont également bien intégré la contribution des écosystèmes en tant que puits et réservoirs de gaz à effet de serre et l’importance de les protéger pour atteindre l’objectif d’une augmentation maximale des températures de 1,5°C.

9. Quelles furent les mesures adoptées concernant les océans ?

Les océans sont mentionnés dès le préambule du Pacte de Glasgow soulignant « l’importance de garantir l’intégrité de tous les écosystèmes, y compris les forêts, l’océan et la cryosphère suite notamment à la Déclaration « Océan pour le Climat »

Plus spécifiquement, l’article 60 du Pacte invite les différents programmes de travail et organes à intégrer et à renforcer les actions fondées sur l’océan dans leurs mandats et feuilles de routes et à rendre compte de ces activités dans le cadre des processus existants de présentation de rapports d’activités.

L’article 61 prévoit quant à lui l’organisation d’un dialogue «Océan-Climat » annuel sous l’égide de l’organe subsidiaire de conseil scientifique et technologique, connu sous le nom de SBSTA.

10. Quelles décisions ont-elles été prises relatives à l’usage des énergies fossiles (charbon, gaz et pétrole) comme sources d'énergie ?

Une décision de la COP26 mentionne explicitement les combustibles fossiles qui représentent 75 % de l'ensemble des émissions de gaz à effet de serre. C’est la toute première fois qu’une COP comporte un volet impliquant la transition énergétique mondiale par le biais de l'accélération de l’abandon du charbon et la réduction des subventions aux énergies fossiles. Le texte final ne mentionne qu’une "réduction progressive" et non une « sortie progressive du charbon ». Une vingtaine de pays ont rejoint un accord mettant fin aux financements à l’étranger de projets d’exploitation d’énergies fossiles d’ici fin 2022.

11. Que fut-il décidé en matière d‘émissions de méthane ?

Près de 100 pays ont signé le "Global Methane Pledge", l'initiative visant à réduire sur une période de 20 ans les émissions de méthane (25 fois plus puissant que le CO2 comme gaz à effet de serre) d'au moins 30% d'ici 2030 par rapport à 2020. Le Canada et les États-Unis s'engageant à les réduire de 75 % dans le secteur pétrolier et gazier.

12. Quelle fut la place des jeunes dans les enjeux climatiques ?

Les jeunes « leaders climatiques », réunis à la COP26 avec des négociateurs, des fonctionnaires et des ministres du monde entier, ont rassemblé des jeunes experts issus des communautés ayant pour ambition de mettre en avant les priorités climatiques urgentes. Ils ont présenté au sein de la Global Youth Position la déclaration COY16 qui représente les points de vue de plus de 40.000 jeunes leaders climatiques du monde entier.

 

Référence :  https://unfccc.int/sites/default/files/resource/cma2021_L16_adv.pdf


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