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Combinaisons œstrogènes-progestérone utilisées pour la contraception et la thérapie ménopausique: y a-t-il un risque de cancer

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Contexte - Les pilules combinant hormones oestrogènes et progestérone sont utilisées à la fois comme contraceptifs oraux et pour la thérapie hormonale chez les femmes ménopausées.

Leur utilisation a été liée à une augmentation de certains cancers et une diminution pour d’autres.

Ce rapport présente les conclusions du Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC), rattachée à l’OMS, à ce sujet. Aucune évaluation internationale plus récente n’a été identifiée sur le sujet.

Un résumé de la monographie est disponible en anglais dans Lancet Oncology 

Ceci est un résumé fidèle du rapport produit en 2007 par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) : " Combinaisons oestrogènes-Progestatifs contraceptives et traitement la ménopause par les combinaisons oestrogènes-progestatifs" 

  • Source :CIRC (2007)
  • Résumé & Détails: GreenFacts
Dernière mise à jour: 7 mars 2017

Quelles sont les conclusions de ce rapport ?

La conclusion formulée dans ce rapport est que les contraceptifs utilisant ds combinaisons oestrogènes-progestatifs peuvent augmenter le risque de cancer du col de l'utérus chez les femmes qui ont une infection par le virus du papillome humain.

Les auteurs recommandent donc que les femmes qui souffrent d'infection par le papillomavirus et utilisent cette forme de contraception hormonale sur une longue période de temps participent à des programmes de dépistage du cancer du col utérin.

Quelles sont les éléments qui étayent le fait que les contraceptifs combinant hormones œstrogènes et progestogènes peuvent être cancérogènes ?

Selon le rapport du CIRC, il existe des preuves suffisantes pour conclure à la cancérogénicité chez les humains des contraceptifs oraux combinant œstrogènes-progestatifs (classification du CIRC en groupe 1).

Cette évaluation a été faite sur la base de risques accrus :

  • pour le cancer du sein mais seulement chez les utilisatrices actuelles et récentes;
  • pour le cancer du col de l'utérus;
  • pour le cancer du foie chez les populations à faible risque d'infection virale par l'hépatite B.

Par contre, le rapport conclut qu'il existe des preuves dans l’espèce humaine suggérant une absence de cancérogénicité des combinaisons œstrogènes-progestagènes pour le colorectum et même des preuves convaincantes de leur effet protecteur contre la cancérogénicité de l'endomètre (la muqueuse de l'utérus) et de l'ovaire.

Plus précisement:

  • Pour le cancer du sein, les données suggèrent une augmentation du risque relatif chez les utilisateurs actuels et récents et que le risque rejoint le niveau de base 10 ans après la cessation de leur utilisation ; 
  • Pour le cancer du col de l'utérus, la totalité des données indiquent que, dans l'ensemble, le risque augmente avec l'utilisation croissante des contraceptifs hormonaux combinés ; 
  • Pour le cancer de l'utérus (endomètre), le risque est environ réduit de moitié chez les femmes qui ont eu recours à ces traitements. La réduction du risque augmente généralement avec la durée d'utilisation et persiste au moins 15 ans après la cessation de leur utilisation, bien que l'étendue de l'effet protecteur puisse diminuer avec le temps. 
  • Pour le cancer colorectal, la plupart des études n'ont pas montré d'augmentation du risque chez les femmes qui ont utilisé ces combinaisons ni en fonction de la durée d'utilisation. 

L'utilisation d’hormones combinant oestrogènes et progestatifs est-elle bénéfique pour le traitement de la ménopause ou présente-t-elle un risque?

Les effets bénéfiques de la thérapie combinée hormonale ménopausique ont été établis sans ambiguïté. Néanmoins, il est possible que les femmes qui utilisent à la fois des contraceptifs œstrogéno-progestatifs combinés et une thérapie ménopausique au cours de leur vie puissent subir des effets plus importants que ceux vécus par les femmes qui utilisent soit des contraceptifs, soit une thérapie ménopausique, mais pas les deux. Il existe notamment des preuves non ambiguës d’une augmentation de la densité mammaire et d’une augmentation de la sensibilité mammaire et des saignements vaginaux.

Pour les seins et l'utérus, le traitement combiné estrogène-progestatif ménopause augmente le risque de cancer :

  • pour le cancer du sein, le risque de est essentiellement limité aux utilisatrices actuelles ou récentes et augmente avec la durée de l'utilisation de l'hormonothérapie combinée ;
  • pour le cancer de l'utérus, un risque accru est observé seulement si les progestatifs sont pris pendant moins de 10 jours par mois et n sont pas observés quand les progestatifs sont pris quotidiennement. Le risque est inversement proportionnel au nombre de jours par mois d'hormonothérapie ;

Pour le cancer colorectal, il existe des preuves suggérant une absence de cancérogénicité associée à une thérapie combinant œstrogènes et progestatifs.


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