Contexte - Les pilules combinant hormones oestrogènes et progestérone sont utilisées à la fois comme contraceptifs oraux et pour la thérapie hormonale chez les femmes ménopausées.
Leur utilisation a été liée à une augmentation de certains cancers et une diminution pour d’autres.
Ce rapport présente les conclusions du Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC), rattachée à l’OMS, à ce sujet. Aucune évaluation internationale plus récente n’a été identifiée sur le sujet.
Un résumé de la monographie est disponible en anglais dans Lancet Oncology
Ceci est un résumé fidèle du rapport produit en 2007 par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) : "
La conclusion formulée dans ce rapport est que les contraceptifs utilisant ds combinaisons oestrogènes-progestatifs peuvent augmenter le risque de cancer du col de l'utérus chez les femmes qui ont une infection par le virus du papillome humain.
Les auteurs recommandent donc que les femmes qui souffrent d'infection par le papillomavirus et utilisent cette forme de contraception hormonale sur une longue période de temps participent à des programmes de dépistage du cancer du col utérin.
Selon le rapport du CIRC, il existe des preuves suffisantes pour conclure à la cancérogénicité chez les humains des contraceptifs oraux combinant œstrogènes-progestatifs (classification du CIRC en groupe 1).
Cette évaluation a été faite sur la base de risques accrus :
Par contre, le rapport conclut qu'il existe des preuves dans l’espèce humaine suggérant une absence de cancérogénicité des combinaisons œstrogènes-progestagènes pour le colorectum et même des preuves convaincantes de leur effet protecteur contre la cancérogénicité de l'endomètre (la muqueuse de l'utérus) et de l'ovaire.
Plus précisement:
Les effets bénéfiques de la thérapie combinée hormonale ménopausique ont été établis sans ambiguïté. Néanmoins, il est possible que les femmes qui utilisent à la fois des contraceptifs œstrogéno-progestatifs combinés et une thérapie ménopausique au cours de leur vie puissent subir des effets plus importants que ceux vécus par les femmes qui utilisent soit des contraceptifs, soit une thérapie ménopausique, mais pas les deux. Il existe notamment des preuves non ambiguës d’une augmentation de la densité mammaire et d’une augmentation de la sensibilité mammaire et des saignements vaginaux.
Pour les seins et l'utérus, le traitement combiné estrogène-progestatif ménopause augmente le risque de cancer :
Pour le cancer colorectal, il existe des preuves suggérant une absence de cancérogénicité associée à une thérapie combinant œstrogènes et progestatifs.
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