Contexte - La maladie de Lyme ou Borréliose de Lyme est transmise à l’humain par la morsure de tiques infectées. La maladie peut avoir une variété de symptomes et est difficile à diagnostiquer.
Quel est le traitement ?
Ceci est un résumé fidèle du rapport produit en 2015 par Le service public fédéral belge (SPF) de Santé publique (SPF Santé publique) : "
Cette monographie sur la maladie de Lyme ou, plus exactement, Borreliose de Lyme, a été réalisée par un groupe de spécialistes belges et validée par plusieurs comités spécialisés.
La bactérie responsable de la maladie de Lyme, Borrelia burgdorferi, est transmise à l’homme par la morsure d’une tique infectée. L’homme peut être mordu par une tique à tout stade de son développement (arve. nymphe ouadulte), mais la plupart des transmissions de Borrelia semblent être liées à des morsures de nymphes, qui sont plus actives en été et début d’automne. Plus petites que les formes adultes (taille < 2mm), elles passent donc plus facilement inaperçues. La transmission de la maladie dépend des saisons, et, en Belgique, il y a plus de cas de nouvelles infections entre juin et octobre.
Différents facteurs influencent le risque de transmission, tels que la durée de la présence sur l’hôte, (fixation sur la peau pendant 24 - 48h), la densité des tiques dans l’environnement, la prévalence de l’infection à Borrelia dans les tiques (14 % en moyenne en Europe, mais avec une grande variation selon les régions), les conditions climatiques, le type de végétation ainsi que le comportement de l’hôte.
Le risque d’être infecté par Borrelia est plus élevé au cours d’activités extérieures pratiquées entre le printemps et l’automne, la période d’activité naturelle des nymphes (maximale de mai à octobre).
Lors d'activités extérieures, plus particulièrement pendant les saisons à risque, sont recommandés : le port de vêtements couvrants, l’utilisation d'un répulsif, l’inspection corporelle afin d'exclure la présence de tiques, le retrait de la tique dès que possible, l’utilisation éventuelle de perméthrine pour les vêtements de travail.
La réaction à une morsure de tique est une rougeur de la peau apparaissant endéans les 2 jours de la morsure de la tique, de moins de 5 cm de diamètre, mal délimitée, et accompagnée de démangaisons. Cette réaction n’est pas une manifestation de la borréliose, mais est une réaction inflammatoire ou d'hypersensibilité à la morsure. Cette lésion disparaît spontanément en deux ou trois jours. En cas de doute, il est donc conseillé d’observer l’évolution de la lésion.
Une extension de la lésion après 4 à 5 jours est un signe de borréliose possible, bien qu’il faille garder à l’esprit l’hypothèse d’une infection bactérienne liée à la morsure ou à l’extraction de la tique.
Il est important de souligner qu'une proportion importante de patients exposés à la bactérie Borrelia ne développera jamais de symptômes cliniques. Des anticorps spécifiques seront cependant produits, expliquant le nombre important de patients positifs porteurs d’anticorps spécifiques mais ne présentant pas de symptômes.
Les symptômes de la borréliose de Lyme peuvent prendre plusieurs formes.
Toutes les manifestations de la borréliose de Lyme doivent faire l'objet d'un traitement ciblé par antibiotiques, principalement par la doxycycline ou par la ceftriaxone et des dérivés de la pénicilline. On ne rapporte pas à ce jour d'émergence de résistance de la bactérie Borrelia spp aux antibiotiques. La présence d’anticorps spécifiques de la borréliose dans le sang d’un patient, sans qu’il n’y ait de symptômes cliniques caractéristiques est une séquelle d’une infection antérieure ou bien un faux positif qui ne doit pas être traité, évitant ainsi une exposition inappropriée aux antibiotiques.
Si un traitement antibiotique bien mené ne permet pas d'améliorer nettement ou complètement (le plus souvent) la situation, le diagnostic doit être remis en question. La prolongation de la durée du traitement ou l'association d'antibiotiques n'est pas indiquée ; elle n'a pas démontré son efficacité, et expose inutilement le patient à des antibiotiques.
Les femmes enceintes doivent aussi être traitées par les antibiotiques appropriés.
Pour le traitement de « l'arthrite de Lyme réfractaire aux antibiotiques » (rare en Europe), c'est-à-dire persistante deux mois après un traitement complet, les antibiotiques n'ont plus leur place mais la réponse aux anti-inflammatoires non stéroïdiens et aux corticoïdes est généralement bonne.
La position actuellement défendue par les spécialistes en Belgique est de ne pas donner de traitement préventif par antibiotiques après une morsure. En cas de morsure documentée ou suspectée, il est par contre recommandé d'assurer un suivi clinique de la zone autour de la morsure dans les 30 jours qui suivent, afin de s'assurer de l'absence de développement d’un érythème migrant (forme la plus fréquente).
Un diagnostic spécifique d’une maladie de Lyme peut reposer sur ses manifestations cliniques ou sur un examen sanguin (sérologie). La sérologie est la méthode de diagnostic de préférence et, dans la plupart des cas, la seule technique disponible pour le diagnostic de borréliose de Lyme. Ces données sont essentielles pour le diagnostic de la borréliose de Lyme en phase précoce. Des particularités spécifiques de ces données permettent de différencier les différentes formes de borréliose évoquées précédemment.
On distingue plusieurs grandes catégories de tests diagnostiques :
D’autres tests de laboratoire sont utilisés pour la détection de la borréliose de Lyme comme la technique d’analyse de l’ADN bactérien par PCR mais n’est sensible que dans les atteintes cutanées ou articulaires. D’autres tests existent mais ne sont pas encore validés à ce stade.
Une présence d’anticorps (IgG, IgM) spécifiques de la borréliose de Lyme en l'absence de symptômes caractéristiques décrits précédemment n'est pas indicative d’une infection active. En effet, la présence des anticorps spécifiques de la borréliose de Lyme reste positive de façon prolongée, y compris après un traitement antibiotique. Un traitement antibiotique ne sera donc jamais proposé sur base de la seule présence d’anticorps spécifiques. Il n’est donc pas utile de faire une sérologie Borrelia en l'absence de signes cliniques spécifiques, comme par exemple en cas de fatigue persistante ou de douleurs diffuses aspécifiques de longue durée, .....
Il faut savoir que les anticorps (de type IgG) n’ont pas un pouvoir neutralisant qui permet d’éviter des réinfections. Celles-ci sont donc possibles, essentiellement sous forme d’érythème migrant.
La borréliose de Lyme peut s’observer partout en Belgique, mais l’incidence varie selon les régions et par années. Rare en région côtière, elle est plus fréquente dans d’autres régions. Il y a une légère prédominance des infections chez les hommes, possiblement liée aux activités professionnelles et de loisir en plein air, plus fréquemment pratiquées par ceux-ci.
Les résultats issus de trois sources indépendantes d’information indiquent une stabilité du nombre de cas au cours des 10 dernières années.. En moyenne un millier de personnes par an ont été hospitalisées pour maladie de Lyme entre 1999 à 2010 (dernières données disponibles) avec une augmentation rapportée début des années 2000, indiquant probablement une meilleure identification de la maladie par le développement et la disponibilité des tests diagnostiques.
This summary is free and ad-free, as is all of our content. You can help us remain free and independant as well as to develop new ways to communicate science by becoming a Patron!