Contexte - Même avec les avancées de la thérapie antirétrovirale, le SIDA reste l'une des principales causes de décès.
Quel est l'état actuel de l'épidémie?
Ceci est un résumé fidèle du rapport produit en 2017 par le Programme Commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA (ONUSIDA) : "
Le syndrome d'immunodéficience acquise (SIDA) est une maladie due à une infection par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH). Elle se transmet principalement par des relations sexuelles non protégées (y compris le sexe anal et oral), des transfusions sanguines contaminées, des aiguilles hypodermiques et de la mère à l'enfant pendant la grossesse, l'accouchement ou l'allaitement.
En 2016, on estime que 37 millions de personnes dans le monde vivent avec le VIH, un nombre qui comprend 18 millions de femmes et 2 millions d'enfants. Pour cette année 2016, le nombre de personnes nouvellement infectées a été de 1,8 million et le nombre de décès causés par le SIDA de 1,0 million.
L'Afrique subsaharienne reste la zone la plus touchée, avec plus de 25 millions de personnes vivant avec le VIH.
Depuis 2010, le nombre annuel de nouvelles infections à VIH (tous âges confondus) a diminué de 16% pour atteindre 1,8 million. Même si les efforts mondiaux pour renforcer les programmes de prévention et de traitement du VIH réduisent la transmission du VIH, ce nombre de diminue cependant beaucoup plus lentement que prévu que pour atteindre l'objectif de moins de 500.000 nouvelles infections par an en 2020.
Les tendances régionales du nombre annuel de nouvelles infections à VIH chez les personnes de tous âges varient. Les baisses les plus fortes entre 2010 et 2016 ont été enregistrées en Afrique orientale et australe (29%), en Asie et Pacifique (13%), en Afrique occidentale et centrale (9%), en Europe occidentale et centrale et en Amérique du Nord (9%), les Caraïbes (5%) et le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord (4%).
Les tendances au cours de la même période en Amérique latine étaient stables, mais en Europe de l'Est et en Asie centrale, le nombre annuel de nouvelles infections a augmenté d’un préoccupant 60%.
Avec le développement de la thérapie antirétrovirale dans le monde, les décès ont diminué d’un maximum proche des 2 millions de décès en 2005 à 1 million en 2016.
Le nombre d'enfants (de 0 à 14 ans) qui meurent de maladies liées au SIDA a presque été réduit de moitié en seulement six ans, passant de 210.000 cas en 2010 à 120.000 en 2016. Cette baisse est en grande partie due à la réduction du nombre d’infections au VIH chez les enfants combinée à un accès accru à la thérapie antirétrovirale pédiatrique qui joue également un rôle important.
Parallèlement, des augmentations inquiétantes de la mortalité liée au SIDA ont été enregistrées au cours de la dernière décennie au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (augmentation de 48%) ainsi qu'en Europe orientale et en Asie centrale (augmentation de 38%).
Dans les régions où beaucoup de personnes sont infectées, les jeunes femmes restent exposées à un risque trop élevé d'infection par le VIH. Dans tous les cas, une grande partie des infections à VIH survient parmi des populations spécifiques : les consommateurs de drogues injectables, les travailleurs du sexe, les personnes transgenres, les prisonniers, les homosexuels et autres hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes - et leurs partenaires sexuels.
En dehors de l'Afrique subsaharienne, les populations cibles et leurs partenaires sexuels représentaient 80% des nouvelles infections par le VIH en 2015. Même en Afrique subsaharienne, les populations clés et leurs partenaires sexuels représentent une partie importante de l'épidémie de VIH: en 2015, 25% des nouvelles infections se sont produites dans ce groupe, soulignant l'importance de les atteindre avec des moyens adaptés.
En 2016, le Programme commun des Nations Unies sur le VIH / SIDA (ONUSIDA) a entrepris d'atteindre d'ici 2020 l'objectif «90-90-90» pour le traitement de l'épidémie de SIDA. Cela signifie que plus de 90% des personnes vivant avec le VIH devraient connaître leur statut, plus de 90% d'entre elles seraient traitées, et les 90% des personnes traitées verraient leurs charge virale disparaître.
Les données nécessaires pour évaluer le niveau d’atteinte de cet objectif ne sont pas encore disponibles pour tous les pays, mais des progrès ont été réalisés, 76 pays en 2016 ayant accès aux données pour les trois cibles, ce qui représente une augmentation par rapport à l'année précédente, où seuls 55 pays disposaient de ces données.
C'est une cible ambitieuse, certaines régions étant très en retard, comme en Afrique occidentale et centrale, où l'on estime que seulement 42% des personnes infectées connaissent leur statut VIH.
A ce stade l'ONUSIDA pense cependant que le nombre réel de personnes vivant avec le VIH, nouvellement infectées par le VIH ou décédées de causes liées au SIDA, se situe dans les fourchettes indiquées. Avec le temps, des données plus nombreuses et de meilleure qualité provenant des pays réduiront progressivement les incertitudes.
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