Référence :
La 26e Conférence mondiale sur le climat (COP26) s'est terminée par l'adoption du Pacte de Glasgow pour le climat1, qui, après six ans de négociations acharnées, constitue pour les Nations Unies, un consensus sur les actions-clés pour faire face aux changements climatiques. Les points en suspens qui empêchaient la mise en œuvre complète de l'Accord de Paris sur les marchés du carbone et la transparence ont été finalement été approuvés.
L'objectif ultime de tous les Traités qui entrent dans le cadre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) est de stabiliser les concentrations de gaz à effet de serre dans l'atmosphère à un niveau qui empêche toute perturbation anthropique dangereuse du système climatique, dans un laps de temps qui permet aux écosystèmes de s'adapter naturellement et facilite le développement durable.
1
L'avancée la plus concrète à Glasgow est que les pays signataires ont accepté de revoir et de renforcer leurs objectifs pour 2030 afin de les aligner sur l'objectif de température de l'Accord de Paris. D'ici la fin de l'année prochaine et pour ceux qui ne l'ont pas encore fait, les pays pourraient à minima soumettre officiellement une Contribution Déterminée au niveau National (CDN) ou s'assurer le cas échéant que leur participation aux diverses coalitions sectorielles annoncées lors de la COP26 se reflète dans leurs CDN actuels, L'adoption d'une déclaration conjointe des États-Unis et de la Chine visant à renforcer l'action en faveur du climat dans les années 2020 aurait été un moment décisif.
Une deuxième avancée, plus symbolique, est que le texte de décision de la COP26 mentionne explicitement les combustibles fossiles, sans inclure le gaz et le pétrole et mettre fin aux « subventions considérées comme inefficaces » en faveur des énergies fossiles. Combustibles qui représentent 75 % de l'ensemble des gaz à effet de serre ; L’Union Européenne et les Etats-Unis ne souhaitaient pas étendre l’accord à l’ensemble des énergies fossiles, et mentionner seulement l’ambition d’« accélérer les efforts » pour réduire, et non éliminer, l’utilisation du charbon.
Une nouvelle déclaration intitulée "Apprendre pour notre planète : agir pour le climat" engage aussi les pays à réexaminer avant la COP27 les progrès réalisés par rapport à leurs engagements.
Après cette COP26 centrée sur l'atténuation, la COP27 à Sharm-el Sheikh aura pour ambition de mettre davantage l'accent sur la solidarité financière, l'adaptation aux changements climatiques ainsi que sur les pertes et les dommages qui en résultent.
Plusieurs coalitions et partenariats ont été annoncés. Plus de 6000 entreprises étaient présentes lors de la COP 26. Des associations représentant la société civile, des chefs d'entreprise et des ministres se sont réunis lors d'une session spéciale pour mettre en place des actions concrètes, immédiates et sur le long terme, et discuter de la manière dont toutes les parties de la société doivent être impliquées dans les actions nécessaires pour lutter contre le changement climatique., et celles-ci semblaient déterminées à agir.
Les pays participants ont reconnu les preuves scientifiques produites par le GIEC2 qui (dé)montrent que plus d'efforts doivent être faits pour limiter le réchauffement de la planète à 1,5 degré en réduisant les émissions mondiales de gaz à effet de serre de 45% au cours de cette décennie.
Les parties n’ont cependant été qu’«encouragées » à renforcer leurs réductions d'émissions et à aligner sur l'Accord de Paris leurs engagements nationaux en matière d'action climatique. Cela dit, 81 pays représentant près des trois quarts des émissions mondiales se sont désormais engagés à atteindre cet objectif d’émissions nulles vers le milieu du siècle.
Or, les efforts actuels sont insuffisants : si tous les engagements «zéro émission nette» et les Contribution Déterminée au niveau National (CDN) sont respectés intégralement et dans les délais, l'Agence internationale de l’énergie (AIE) prévoit qu'ils ne parviendront qu'à limiter les températures à 1,8°C d'ici la fin du siècle ; l'écart est encore plus important si l'on ne tient compte que des promesses à court terme (2,4°C) ou des politiques actuelles (2,7°C)3.
2 Climate Change 2021: The Physical Science Basis www.ipcc.ch/report/sixth-assessment-report-working-group-i/
3 https://www.euractiv.com/section/climate-environment/news/cop26-pledges-could-limit-warming-to-1-8c-says-energy-agency-boss/
Six ans après sa signature, un accord sur les règles d'application de l'Accord de Paris ("Paris Rulebook") relatif notamment au fonctionnement des marchés de carbone a en effet été adopté. Il comporte une mise à jour quinquennale des "contributions déterminées au niveau national" de toutes les parties, et de règles de gouvernance en matière de transparence des actions entreprises. Les règles supervisant les « marchés de carbone » internationaux sont également adoptées et un « organe de surveillance » commencera en 2022 à élaborer des méthodologies et des exigences administratives pour le marché.
À partir de 2024, les pays devront soumettre un rapport bisannuel comprenant des inventaires d'émissions de gaz à effet de serre (GES), des informations sur les progrès réalisés dans le cadre de leurs CDN et la mise en œuvre des politiques qui les sous-tendent. La décision guidant l'opérationnalisation du cadre de transparence renforcé de l'Accord de Paris garantit néanmoins que la flexibilité que les pays en développement prendront dans leurs rapports semestriels soit clairement prise en compte.
Outre les mesures d'atténuation, les directives de mise en œuvre indiquent clairement comment assurer le suivi des efforts déployés pour renforcer les capacités nationales d'adaptation aux effets des changements climatiques.
Le Pacte de Glasgow stipule aussi que l'aide à l'adaptation aux conséquences inévitables des changements climatiques devra être doublée d'ici 2025 par rapport aux niveaux de 2019 et un processus visant à définir le nouvel objectif mondial en matière de financement a été lancé4. Un programme de travail pour définir l'objectif mondial en matière d'adaptation identifiera les besoins collectifs et les solutions à la crise climatique qui touche déjà de nombreux pays. Le réseau de Santiago a été renforcé par l'élaboration de ses fonctions de soutien aux pays pour traiter et gérer les pertes et dommages subis. Un Dialogue de Glasgow, d'une durée de deux ans, est également lancé pour discuter des modalités de financement des activités visant à éviter, minimiser et traiter les pertes et dommages.
Un marché mondial du carbone complète désormais les règles de mesures des gaz à effet de serre, de transparence des actions entreprises et les méthodes harmonisées de "rapportage" des résultats nationaux adoptés en 2018 à la COP24 et à la Conférence de Katowice de 20185. Les conditions des échanges de quotas entre États seront encadrés selon des normes contraignantes et une surveillance établie dans le but d’éviter notamment le double comptage par le pays émetteur et le pays vendeur d’une même tonne émise.
Les décisions concrètes adoptées à Katowice en matière de mesure des émissions de gaz à effet de serre |
Concrètement, les négociations de la Conférence de Katowice avaient abouti à un ensemble complexe, contenant des directives opérationnelles sur les domaines suivants4
|
Le secrétaire général des Nations Unies a aussi suggéré de mettre en place un groupe d'experts indépendant pour fournir des conseils et une évaluation aux gouvernements sur les politiques climatiques et chargé de proposer des normes claires pour mesurer et analyser les engagements « zéro émissions nettes ? Ceci en plus des initiatives existantes comme les Science-Based Targets, l’initiative Assessing Low-Carbon Transition (ACT Initiative).
4
5 https://unfccc.int/fr/node/193041
L'obligation de respecter la promesse d’un budget de 100 milliards USD, qui n’a néanmoins jamais été atteint jusqu’ici, a été réaffirmée. Un élément central des décisions adoptées à la COP26 est l’affirmation de la solidarité avec les États vulnérables les plus exposés aux impacts des changements climatiques. Dans une déclaration conjointe à la COP266, les banques multilatérales de développement se félicitent de l'ambition croissante reflétée dans les nouvelles contributions déterminées au niveau national (CDN) et continueront à soutenir la mise en œuvre de ces plans dans les pays en développement, en s'appuyant sur nos antécédents de soutien aux solutions à faible émission de carbone, résilientes au changement climatique et fondées sur la nature pour le développement durable.
Pour la première fois, une COP reconnaît et valorise véritablement le rôle des peuples autochtones et des communautés locales même si ceux-ci n'étaient pas inclus dans les négociations. Plusieurs gouvernements et fondations se sont ainsi engagés à investir 1,7 milliard de dollars pour soutenir les efforts de ces populations autochtones et locales dans la lutte contre les changements climatiques et la protection de la biodiversité.
A Glasgow, des pays représentant plus de 90 % des forêts mondiales ont aussi pris un engagement multinational visant à mettre un terme à la déforestation d’ici 20307, avec 12 milliards de dollars de fonds publics engagés pour protéger et restaurer les forêts8. Ce sont 142 pays qui se sont engagés, via des mesures d'adaptation et des objectifs de séquestration de CO2 par les forêts de la planète, à arrêter et inverser la déforestation mondiale d'ici 2025, programme essentiel à la réussite des efforts de mitigation des effets du réchauffement climatique9.
Par ailleurs, les besoins de financement en faveur de la biodiversité mondiale sont évalués à entre 78 et 91 milliards USD par an alors que, parallèlement, les pouvoirs publics consacrent à peu près 500 milliards USD par an à des actions de soutien qui sont susceptibles de nuire à la biodiversité10. La déclaration de Glasgow inclut une Promesse de financement pour les forêts (Global Forest Finance Pledge)11 en vertu de laquelle 11 pays et l’Union européenne se sont engagés à distribuer 10 milliards d’euros sous forme de financements pour « contribuer à bénéficier des forêts et de l’utilisation durable des terres ». Les dirigeants de plus de 30 institutions financières comme Aviva ou Axa vont de leur côté s'engager à ne plus investir dans les activités liées à la déforestation.
Les décisions du Pacte de Glasgow ont également bien intégré la contribution des écosystèmes en tant que puits et réservoirs de gaz à effet de serre et l’importance de les protéger pour atteindre l’objectif d’une augmentation maximale des températures de 1,5°C.
Juste avant la COP26, lors de la COP15 sur la biodiversité12, une centaine de pays ont adopté la Déclaration de Kunming, un texte non contraignant sur la biodiversité qui reprend en partie les objectifs du texte actuellement négocié par les 196 membres de la Convention sur la diversité biologique (CDB)13.
Quelques pays ont aussi promis de fournir plus d'argent pour financer la biodiversité et les chefs d’État et de Gouvernement de la Grande muraille verte14 en Afrique et réaffirmé leur soutien à l’initiative lancée lors du One Planet Summit de janvier 2021. Près de la moitié des 19 milliards de dollars promis pour sa construction ont été engagés.
Mais le fait qu’en l’absence de mesures concrètes, la déforestation se poursuive, voire s’intensifie a été exprimé par beaucoup, notamment du fait que deux jours après l’annonce de la déclaration du pacte, l’Indonésie, l’un des plus densément couverts de forêts au monde, affirmant que l’objectif zéro déforestation ne figurait pas dans l’accord de Glasgow et semblait déjà vouloir revenir sur son engagement.
7 https://ukcop26.org/glasgow-leaders-declaration-on-forests-and-land-use/
8 World Leaders Kick Start Accelerated Climate Action at COP26 UNFCCC.
9 A noter par ailleurs que le Rapport sur l’évaluation des ressources forestières mondiales du FAO , l’organisation de l’ONU en charge de l’agriculture et l’alimentation, a recensé dans le monde une perte liée à la déforestation d’environ 420 millions d'hectares de forêts. Mais d’après les chiffres préliminaires du nouveau rapport Global Carbon Project, les émissions de carbone issues de la déforestation et des autres changements dans l’utilisation des terres auraient diminué de 35 % alors que les chercheurs avaient précédemment estimé
https://enb.iisd.org/UN-Biodiversity-Conference-CBD-COP15/summary
10
11 https://ukcop26.org/the-global-forest-finance-pledge/
12 https://www.un.org/fr/observances/biological-diversity-day/convention
13 https://www.un.org/fr/observances/biological-diversity-day/convention
14
Les océans sont mentionnés dès le préambule du Pacte de Glasgow soulignant « l’importance de garantir l’intégrité de tous les écosystèmes, y compris les forêts, l’océan et la cryosphère ». Ceci suite notamment à la Déclaration « Océan pour le Climat »15 de l’UNFCCC soutenue par plus de 100 organisations de la société civile – ONG, scientifiques, entreprises, organisations internationales.
Plus spécifiquement, l’article 60 du Pacte invite les différents programmes de travail et organes constitués dans le cadre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) à intégrer et à renforcer les actions fondées sur l’océan dans leurs mandats et feuilles de routes et à rendre compte de ces activités dans le cadre des processus existants de présentation de rapports d’activités. Plus de quarante experts avaient pris part aux discussions sur le déploiement de ces solutions fondées sur la préservation des océans lors de la Journée de l’action sur l’océan16 co-organisée début novembre 2021 par la Plateforme Océan & Climat17 et les Champions du Climat dans le cadre du Partenariat de Marrakech.
L’article 61 du Pacte de Glasgow prévoit quant à lui l’organisation dès juin 2022 d’un dialogue « Océan-Climat » annuel sous l’égide de l’organe subsidiaire de conseil scientifique et technologique, connu sous le nom de SBSTA18.
Cela dit, selon le rapport sur le climat présenté devant l’ONU, la montée des mers pourrait obliger près de 300 millions de personnes, habitant sur les littoraux à déménager, voire à « migrer ».
15
16 https://unfccc-cop26.streamworld.de/webcast/mpgca-ocean-and-coastal-zones-action-event-ocean-s
17 https://ocean-climate.org/cop26-quel-bilan-notamment-pour-locean/
18 https://unfccc.int/subsidiary-body-for-scientific-and-technological-advice-sbsta
Une décision de la COP26 mentionne explicitement les combustibles fossiles qui représentent 75 % de l'ensemble des émissions de gaz à effet de serre. C’est la toute première fois qu’une COP comporte un volet impliquant la transition énergétique mondiale par le biais de l'accélération de l’abandon du charbon et la réduction des subventions aux énergies fossiles. Une vingtaine de pays dont le Royaume-Uni, les États-Unis, le Canada, la Chine, le Japon et la Corée du Sud et la France ont rejoint un accord mettant fin aux financements à l’étranger de projets d’exploitation d’énergies fossiles d’ici fin 202219. Le texte final, dont la version initiale prévoyait d’inclure une « sortie progressive du charbon », est cependant passé d’une “sortie” à une “réduction progressive » sous la pression de l’Inde soutenue par la Chine. Une douzaine de pays ont par contre rejoint la Beyond Oil and Gas Alliance20 afin d'accélérer l'élimination progressive du pétrole et du gaz.
Une Déclaration a également été faite sur l'accélération de la transition vers 100% de voitures et de camions à zéro émission. 33 gouvernements s'engagent à mettre fin aux ventes de voitures non électriques après 2035 (2040 dans les pays en développement). Une nouvelle Coalition sur l’Ambition Climatique de l’Aviation Internationale (International Aviation Climate Ambition Coalition21) a été lancée le 10 novembre lors de la journée dédiée au transport, avec la signature d’une déclaration sur l’ambition climatique. Mais les contraintes systémiques liées à la complexité irréductible des transitions énergétiques seront-elles être suffisamment prises en compte … ?
19 Les subventions au niveau mondial à l’extraction et à la consommation d’énergies fossiles atteignent encore 550 à 590 milliards de dollars.
20 https://beyondoilandgasalliance.com/who-we-are/
21 https://ukcop26.org/cop-26-declaration-international-aviation-climate-ambition-coalition/
Près de 100 pays ont signé le "Global Methane Pledge", l'initiative visant à réduire sur une période de 20 ans les émissions de méthane (25 fois plus puissant que le CO2 comme gaz à effet de serre) d'au moins 30% d'ici 2030 par rapport à 202022. Le Canada et les États-Unis s'engageant à les réduire de 75 % dans le secteur pétrolier et gazier.
22 World Leaders Kick Start Accelerated Climate Action at COP26 | UNFCCC
La COP 26 fait suite à un grand nombre d'événements et de conférences destinés aux jeunes dans le monde entier, notamment le sommet Youth4Climate23 à Milan en septembre et la 16e conférence des Nations Unies sur la jeunesse (COY 16) à Glasgow24.
Les jeunes « leaders climatiques », réunis à la COP26 avec des négociateurs, des fonctionnaires et des ministres du monde entier, ont rassemblé de jeunes experts issus des communautés ayant pour ambition de mettre en avant les priorités climatiques urgentes. Ils ont présenté au sein de la Global Youth Position la déclaration COY1625 qui représente les points de vue de plus de 40.000 jeunes leaders climatiques du monde entier.
A souligner qu’en partenariat avec l'UNESCO, Youth4Climate et Mock COP, le Royaume-Uni et l'Italie, ont coordonné une nouvelle action mondiale visant à doter les générations futures des connaissances et des compétences nécessaires pour créer un monde sans émissions. Les ministres de l'éducation du monde entier se sont également engagés à faire de même avec des nations telles que la Corée du Sud, l'Albanie et la Sierra Leone, qui ont promis de placer les changements climatiques au cœur de leurs programmes scolaires. Plus de 23 pays ont présenté des engagements nationaux en matière d'éducation climatique, allant de la décarbonisation du secteur scolaire au développement des ressources scolaires.
23 https://ukcop26.org/pre-cop/youth4climate-2021/
24 https://unfccc.int/fr/news/les-jeunes-exigent-des-mesures-pour-proteger-leur-avenir-a-la-cop-26
25 https://ukcoy16.org/global-youth-statement
Pour la CCNUCC26, les délégués ont forgé des accords qui renforcent l'ambition dans les trois piliers de l'action climatique collective. L'un des principaux résultats est la conclusion de ce que l'on appelle le règlement de Paris. L'adaptation a fait l'objet d'une attention particulière au cours des délibérations. Le financement a été largement discuté tout au long de la session et un consensus s'est dégagé sur la nécessité de continuer à accroître le soutien aux pays en développement.
Selon le compte rendu des Nations Unies, l’accord international que représente le Pacte de Glasgow marque plus d'ambition dans le combat de limiter le réchauffement global, plus de vitesse dans la transition énergétique et plus de solidarité avec les pays les plus touchés par le changement climatique. Ceci malgré les révisions en dernière minute de l'Inde et de la Chine concernant les passages sur les énergies fossiles. Cela dit, une limite est que le fonctionnement des COP exige des accords à l’unanimité des Etats participants, ce qui conduit à s’accorder sur les dénominateurs communs les moins ambitieux.
Pour la Coalition Climat, loin d’être parfaite, cette décision finale que constitue la signature du Pacte de Glasgow permet néanmoins de donner un coup d’accélérateur à la lutte contre les crises climatiques et doit surtout se concrétiser par des mesures ambitieuses et solidaires. Une victoire concerne l’accord trouvé sur des engagements à plus court terme en matière d’action climatique, parallèlement au rappel de l’urgence de réduire de moitié les émissions d’ici à 2030, en ligne avec l’objectif de maintenir le réchauffement à 1,5°C. L’heure est donc aux actions et non aux discours : il est essentiel que l'ambition des contributions.
Pour Oxfam27, si certaines avancées essentielles ont été arrachées et si, pour la première fois, les textes mentionnent les énergies fossiles, le chemin à parcourir reste long et la solidarité avec les populations les plus vulnérables devra de toute urgence être remise sur la table. Selon Oxfam, si chaque pays mettait en œuvre le plan de réduction qu’il a pour le moment annoncé, nous serions toujours sur une trajectoire d’augmentation de la température moyenne de + 2,7°C.
26 https://unfccc.int/fr/news/la-cop-26-parvient-a-un-consensus-sur-les-actions-cles-pour-faire-face-aux-changements-climatiques
27 www.oxfamsol.be/fr/notre-verdict-propos-de-la-cop-de-glasgow
Référence :
This summary is free and ad-free, as is all of our content. You can help us remain free and independant as well as to develop new ways to communicate science by becoming a Patron!